Le Parc de la Rivière Bleue
Enfin les choses sérieuses commencent, les vraies promenades, la découverte du pays. Fini les sorties de quelques heures, les visites franco-touristo du dimanche, maintenant, on baroude pour de vrai ! En avant les chaussures de marche, sac à dos, gourdes et autres sandwichs ou ananas frais coupé en petit morceaux, bah oui, on est chez les Bigorneaux, et vous l'aurez compris, chez nous on ne plaisante pas avec la "bouffe" ! Alors quelque soit le lieu, le moment, les conditions, faut que le pic nic soit bon, c'est l'assurance d'une bonne motivation avant et la certitude d'une humeur excellente après.
Nous avons donc enfin pris nos marques, notre quotidien est bien rodé, alors il est plus facile de consacrer nos week end au tourisme, enfin, à l'aventure, on n'est pas des touristes nous, pffff, on est des "métros" !
Notre première vraie escapade nous a fait découvrir le sud de l'île. Partir dans le Sud sous-entend de passer du temps en voiture, beaucoup de temps, d'autant plus qu'ici, si vous suivez bien, on ne dépasse pas le 70km/heure. Alors nous voilà partis sur LA route en direction du Parc de la Rivière Bleue.
L'eau est partout, nous la découvrons à chaque virage, elle apparaît là où on ne s'y attend pas, ses couleurs changent en fonction du ciel, du soleil, de la terre, on sent vraiment que la nature a ici sa place et même s'il n'y a rien de grandiose, tout est surprenant.
Alors après une bonne heure et demi de route pour faire 45 km, nous arrivons enfin, après avoir traversé un paysage montagneux et très sauvage, des paysages où la végétation est prédominante et en grand contraste avec la terre rouge. C'est, semble-t-il, l'une des merveilles naturelles du Sud calédonien.
A l'entrée du Parc, nous avons le choix entre le nord du parc, la Rivière Bleue ou le sud, la Rivière Blanche. Le garde forestier nous indique qu'arriver à 11 heures du matin, ce n'est vraiment pas très matinal et que la prochaine fois, si nous voulons découvrir la Rivière Bleue, il faudra arriver vers 9 heures (vous voulez donc dire qu'il faudra me lever ainsi que toute ma troupe à 6h30 du matin ??? un dimanche ??? vous m'avez bien regardé ???) "Mais oui Monsieur, nous n'y manquerons pas". Sur ce il nous suggère de découvrir la Rivière Blanche car les bus pour l'autre rivière sont déjà complets ! Bref, de bonne humeur (merci l' ami Ricorée) nous partons sur les terres rouges et sommes ébahis à chaque virage. Les couleurs sont nettes, c'est un vrai spectacle pour les yeux et comme les routes sont désertes, nous prenons le temps de nous arrêter, d'admirer. Ici, on prend le temps de faire les choses, quel bonheur !
Un rond-point !!! A gauche, la Rivière Blanche et à droite, le pont qui mène à la Rivière Bleue, un nom un peu particulier ..... ils ont dû fêter dignement et avec des bulles la construction du pont avant de lui donner son nom !!!
Le fameux Pont Pérignon que nous prendrons la prochaine fois, lors d'une future virée proche nocturne ou très matinale !
Le Pont Pérignon en photo ! Il ne se traverse plus en voiture, sa solidité n'est pas de rigueur et la traversée se fait à pieds.
Alors peut-être qu'un peu de géographie ferait plaisir à certains, et comme je suis très très cultivée (l'avantage du blog, c'est qu'on a le guide touristique sur les genoux et ça ne se voit pas !), je m'en vais vous conter l'histoire du Parc de la Rivière Bleue. Il a été crée en 1980 (récent) et s'étend sur plus de 9 000 hectares (le garde forestier m'a dit 20 000, soit il est de Marseille, soit il m'a pris pour une blonde !!! Quoi, je suis blonde ? Ah oui, c'est vrai !). La terre étant difficile à cultiver, les kanaks ne s'y sont jamais installés. Il y a cependant dans le parc une grande diversité de plantes, que nous n'avons pas vues. Parce que si en plus de marcher avec 10 kg sur le dos (Choupette), il faut regarder les plantes, moi, je reste chez moi et je prend un bon livre de botanique que je feuillette dans mon canapé !!! Bon et puis c'est tout. Point d'histoire de bataille entre kanaks, point d'architecture, point de roi, on n'est pas à Versailles, on est dans LE GRAND SUD DE LA CALEDONIE !!!
Alors quelques photos pour illustrer notre randonnée, quand même !
Une bonne troupe (c'est l'attente alléchante du pic nic qui leur donne cet air ravi). Vous remarquerez que le Chef porte le pic-nic, au cas où, vaut mieux être prévoyant ...
... et que je porte Choupette !
une troupe au pas ... voyez un peu l'éducation !!!
souriez les gars, vous êtes disciplinés ET heureux, non ???
Quoi, vous avez faim ??? Déjà ??? Aller, encore un petit effort, regardez le paysage, c'est juste beau.
la végétation, quand même, on jette un p'tit coup d'oeil,
la traversée d'une petite rivière,
on avance,
Maman donne le rythme pour un petit bigorneau qui n'en peut plus,
Enfin, nous nous arrêtons pour déjeuner, petite pause au bord de la rivière. Mais quelle imprudence !!! On lance les paris sur le nombre de pieds chaussés qui atterrirons dans l'eau ???
et de un ...
preuve à l'appui.
Et de deux ? Non, non, très habile petit Benoît malgré son oeil recouvert.
Toujours pas à l'eau. Juste l'endroit idéal pour être tranquille,
et par pitié pas de photo, j'ai dis PAS DE PHOTOS !!!
Je vous rassure, Choupette est allée dans l'eau avec ses chaussures (et de deux), mais je n'ai aucune photo car grand reporter je suis, mais maman je dois être avant tout ! Après cette petite pause gourmande et humide, nous rebroussons chemin, Bruno décide de m'alléger en me confiant le sac à dos du pic-nic vide (enfin presque, il y a le goûter encore) et prend le porte-bébé !!! Quelle douce attention envers son épouse, je suis touchée !
Je suis vraiment blonde ou quoi, me serais-je faite avoir ??? ( pour celles qui seraient plus blondes que moi, hein Elsa, Choupette n'est plus dans le porte-bébé et le Chef avance ... léger !)
Je vous l'avais dit, un bon pic-nic, ça rend heureux !!!
Nous nous enfonçons dans la forêt pour retourner à la voiture, et surtout pour prendre un petit bain dans des petites vasques aperçues au début de notre promenade.
et de trois !!!
Peu importe, la voiture n'est plus très loin, le temps est à la détente et à la baignade ... euh, non, le chef n'a pas l'air d'humeur à mettre un pied dans l'eau. Un p'tit goûter peut-être ???
Nos garçons, courageux, se jettent à l'eau, fraîche pour une rivière, enfin n'exagérons pas, on est quand même sous les tropiques !
Pas épais mais de bonne humeur !
aller, on y est presque ...
à deux on est plus fort !!!
Enfin à l'eau !
Dois-je vous avouer qu'étant plus qu'hésitant, les enfants avaient fini par abandonner l'idée de plonger. Mais la venue inattendue de randonneurs les a motivés et dans leur virile fierté, à l'eau ils se sont jetés ...
et aux branches, ils se sont vite raccrochés !
nos deux héros, fiers d'eux, mais ....
le côté obscur n'est jamais très loin, slips, chaussettes mouillées, bermudas entassés. Ça n'a pas l'air de déranger choupette qui fait bronzette, quoique ...
ce n'est pas dans cette dense forêt que nous pouvons apprécier la douceur du soleil !
Notre journée se termine, le soleil ne va pas tarder à se coucher et il est grand temps d'emprunter le chemin du retour. Notre route nous attend avec ses nombreux virages et nids de poule. Nous sommes heureux de cette 1ère sortie en famille, cela fait si longtemps que nous ne goûtions plus aux joies des moments en famille, ensemble, rien que nous. Les enfants, sans nous le dire, nous montrent par leur comportement à quel point c'est important pour eux.
Nous reprenons la route en sens inverse et redécouvrons le paysage, la lumière a changé, les couleurs aussi.
oui, les enfants, les arbres ont des racines !
Nous profitons du sommeil de Choupette pour découvrir la vue panoramique sur le Parc, c'est splendide, nous en prenons plein les yeux.
Vous remarquerez les routes de terre ; il n'a pas plu depuis longtemps sinon ces routes seraient impraticables pour nous.
Arbres engloutis suite à la construction du barrage de Yaté, village situé plus loin, de l'autre côté de la Nouvelle-Calédonie.
Toutes ces photos se passent de commentaire. Elles suffisent à décrire le sud calédonien et montrent combien le voyage vaut le détour. Vous remarquerez aussi que la beauté des sites n'a rien d'historique, pas de belles pierres et d'histoire. Juste une nature qui a sa place et qui est profondément respectée par la population. Cette journée fût donc pour nous la découverte des richesses de ce pays, en dehors des plages de sable blanc (patience, on vous les montrera, c'est promis !). Mais assez parlé, c'est l'heure du goûter bien mérité, avant de rentrer sur notre rocher.
Choupette s'associe à nous
pour vous
envoyer de très loin,
de très bons
baisers de Calédonie
Les Bigorneaux en rando !