Le phare Amédée

18 octobre 2011

"Il fait toujours plus beau au Phare Amédée" ! Tel est le slogan pour nous inciter à venir au Phare Amédée. Ça ne rime pas, nous sommes d'accord, et ce n'est pas très accrocheur, mais pourtant c'est vrai.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas (tout le monde, ou presque en fait !), le phare a été construit en 1862 en France et a dominé Paris pendant 2 ans. Il a ensuite été démonté, transporté sur la Seine jusqu'au Havre, puis expédié à Nouméa pour assurer la sécurité des navires transportant les 1er bagnards. Il sera allumé le 15 novembre 1865, jour de la fête de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Pourquoi ??? Je ne sais pas, c'est pas marqué dans le guide !!!

Nous voilà donc partis de bon matin, de très bon matin. En effet, en raison d'un problème technique sur le bateau (mais que fait le chef !!!), la compagnie a été obligé d'utiliser des bateaux plus petits, ce qui signifie plusieurs départs, et il fallait bien quelques bonnes pommes pour accepter le départ de 7h15. Vous remarquerez que chez les bigorneaux, en ce moment, ça se lève tôt. Donc debout à 6h pétantes, les affaires prêtes de la veille (non non, je n'ai aucune compétence pour préparer un sac de plage à 6 heures du mat !), nous voilà partis vers le port pour prendre le bateau. Sur le quai, musique tahitienne (eux aussi visiblement ont du mal à se réveiller, c'est pas très dynamique tout ça), on monte dans le bateau, l'équipe accepte que je recharge ma batterie d'appareil photo (en bonne touriste que je suis, je n'avais pas anticipé le déchargeage de batterie), et le bateau quitte le quai, en route mauvaise troupe, cap vers le paradis !!!

eh, chef, on est bientôt arrivé .... on se réveilllllle !!!

Sur le bateau, ambiance gasoil et musique tahitienne, toujours, avec le bruit des moteurs, et ohhhhh, mais que voit-on au loin ....... un phare !!! Le Phare Amédée et t'as raison Gaston, le soleil brille !!! Qu'est ce qu'on vous disait ?

Alors autant vous dire qu'à partir de maintenant, nous demandons aux âmes sensibles d'éteindre leur ordinateur. Ce n'est pas interdit au moins de 16 ans, mais ici, rappelez-vous, il fait chaud, la mer est bleue, le sable est blanc et un air de vacances règne en permanence. Alors qu'en métropole, la grisaille vous gagne, les radiateurs s'allument, même le soleil a du mal à se lever. Alors ne vous faîtes pas de mal ou bien pour les plus optimistes, prenez-en plein les yeux et c'est promis, ceux qui viendront nous voir, on les emmènera là-bas ! Avis aux amateurs !

Bref, je continue ... notre Capitaine Haddock local nous hurle que nous approchons du phare,

Tintin, lui est beaucoup plus réservé.

En effet, l'île telle que nous l'imaginions est à notre portée, nous avons une journée pour en profiter ; on se détend, on en profite, carpe diem, la vie est belle, le soleil brille (bah oui, on vous l'a dit, il fait toujours plus beau au Phare Amédée !!!

L'embarcadère (oui je sais ça fait mal, même là c'est joli !)

le chef et choupette

Bon alors là, ça fait rêver, mais faut quand même qu'on vous dise un truc. Une journée au Phare Amédée, c'est une excursion en bateau à fond de verre, une excursion vers la barrière de corail, un déjeuner youkoulélé, un grimpage au cocotier, bref, un emploi du temps chargé et chronométré !!! Alors là comme ça, on a l'air calme, la photo inspire la tranquilité (c'est le enfin LA photographe qu'est doué, hein, c'est tout !), mais le timing est serré. Quand on arrive sur l'île, il faut impérativement aller se trouver une place sur la plage pour avoir un faré (un parasol), très important, puisqu'il fait toujours beau au phare Amédée ! Puis il faut aller prendre ses tickets pour visiter le phare. Alors j'ai fait je ne sais combien d'allers/retours sur cette maudite plage de sable blanc et ....... hop hop hop, mais qu'est ce que c'est que ce truc ???

Un tricot rayé, pour de vrai, pas d'image internet, pas d'aquarium. Au phare Amédée, il faut en plus regarder où on met les pieds ! Il y en a partout, sur le sable, dans l'eau, caché dans les racines des arbres, bref, ils rampent à nos côtés, tranquillement, mais bon, faut dire qu'eux n'ont pas l'emploi du temps chargé que nous avons, alors douce, ils peuvent se la couler !!!

Bref, une fois que tout cela est fait, il faut vite embarquer dans le bateau à fond de verre pour aller nager avec les poissons. Nous arrivons un peu tard, le bateau se remplit et c'est pile quand c'est à nous de monter sur le bateau que le gars dit à l'autre "eh attends, comptes un peu pour voir !"

Bon bah nous, on est 6 alors c'est râpé, on attendra le prochain. Retour sur notre coin de plage, nous en profitons pour nous baigner, enfin ils en profitent, moi, je fais connaissance avec la nature, j'a-ppri-voise !

inséparables ces deux-là !

un bigorneau,

un tricot,

le chef qui s'assure que le Charles n'est pas en rade dans le Pacifique !!! On n'se r'fait pas !!!

Rapide petite baignade pour les enfants, et hop c'est reparti pour le bateau à fond de verre.

Le bateau à fond de verre a pour objectif de nous faire découvrir les fonds sous-marins, en n'étant pas mouillé ! Alors il y a les courageux, c'est à dire tous, et il y a les pas courageux, c'est à dire moi (on s'en doutait, non puis en plus y a choupette ...) et Alexandre qui n'a pas osé plonger parmi les poissons, mais c'est promis, m'a t-il dit, la prochaine fois, il ira, et du coup, moi aussi ; vous ai-je déjà parlé de la valeur de l'exemple ??? En revanche Le chef et Maxime s'en sont donnés à coeur joie !

un petit coup de main pour aller à l'eau ...

Alors vous ne verrez pas de poissons dans l'eau puisque je n'ai pas un appareil aquatique et que le poisson n'a aucune notion touristique et n'est pas embauché par Marineland, donc il ne saute pas ! En revanche, quelques rémoras accrochées aux bateau.

Les remoras se ventouses sur le fond de bateau, et avancent ainsi très facilement,

espèces de grosses feignasses (tiens ça me rappelle quelqu'un !)

Alors pendant que nos deux bigorneaux se baignent,

on distingue les poissons mais surtout regardez-moi cette couleur

nous autres intimidés par le monde marin profitons de ça ....

et ça ...

et encore ça ...

Alors n'allez pas imaginer que les poissons viennent nous voir par amour des touristes, les gentils accompagnateurs leur donnent du pain. Remarquez, ils pourraient donner un peu de viande, mais je crois que ça attirerait de bien plus gros poissons pas très gentils !!!

Après cette petite escapade, retour sur notre bout de plage pour un nouveau moment de farniente, mais que dis-je, à peine posées nos fesses sur le sable, nous sommes invités à reprendre un plus gros bateau pour s'approcher de la barrière de corail. A savoir : cette barrière de corail qui entoure la Nouvelle-Calédonie, s'étend sur 1 600 km. A l'intérieur du lagon, la profondeur moyenne est de 25 mètres, alors que de l'autre côté de la barrière, elle chute rapidement à plus de 1 000 mètres ! Ce lagon, dont les calédoniens sont si fiers, est inscrit depuis 2008 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Nous voici donc repartis sur le bon gros bateau, re-musique tahitienne, re-gasoil, pour aller voir de plus près cette barrière de corail.

En quittant l'île, nos yeux sont justes émerveillés. C'est vrai que c'est beau tout ça ...

lui aussi, il est beau !!!

Le phare

Enfin nous approchons de la barrière de corail, je vous laisse regarder ou plutôt admirer les différences de couleurs, les vagues produites par la présence de la barrière alors qu'autour de l'île, tout est si calme.

Je vous laisse imaginer la joie des enfants sur le bateau. Ils ont en plus retrouvé un copain d'école, journée idéale pour les grands. Pour les petits, le réveil matinal commence à avoir raison d'eux ...

Benoît restera ainsi pendant un certain temps, celui pour sa soeur de se reposer, malgré les sourires et papouilles incessants d'un groupe de japonaises extrêmement bruyantes et attirées par les enfants !

Alors le but de cette promenade, en plus d'apercevoir de loin la barrière de corail, est d'"entre-apercevoir" toutes sortes de poissons ou plus si affinités. Nous verrons effectivement beaucoup de poissons et nous avons eu la chance infinie de voir une tortue. Elles ne sortent pas souvent de l'eau, leur apparition est furtive,mais en bonne photographe que je suis, hop, un p'tit sourire !!!

En plus de cette jolie tortue, nous avons pu voir à quel point l'eau était claire, de plus en plus claire ...

C'est maintenant l'heure du retour sur l'île, car nous ne sommes encore qu'en milieu de matinée et l'heure du farniente est vraiment arrivé. Alors, tous en choeur ...

LES BIGORNEAUX EN ....... MAILLOTS !!!

Je vois bien que vous n'en pouvez plus, vous hésitez entre éteidre l'ordi ou aller sur Opodo.fr pour trouver un billet au meilleur tarif. Laisser tomber, même pas cher, c'est cher ! Bon et puis avouons-le, ce n'est pas si idylllique que ça, l'eau est froide, brrrr, un petit 22°, on a du mal à rentrer dedans ! Je continue à mettre des photos ??? Oui ??? Aller, on continue ...

Voyez bien que la chaleur, parfois, ça attaque !!!

LA photographe en photo !!!

un bigorneau ...

un 2è bigorneau ...

et de trois ...

et de quatre,

mais où va Choupette ??? En bonne fille de bigorneaux, je crois qu'elle a senti que c'était l'heure du ... déjeuner !!! Alors au phare Amédée, le déjeuner se passe comme chez les bronzés (le film !). Nous sommes tous regroupés en de grandes tablées de touristes. Par chance, nous nous mettons avec les parents du copain des enfants (militaire, biensûr) et évitons la tablée japonaise. Le topo est fait en français, anglais, japonais et une fois le topo fini, on peut tous se ruer diriger calmement vers les buffets. La nourriture n'est pas mauvaise, le vin est imbuvable. Mais pendant que nous savourons notre déjeuner bien mérité, nous écoutons de merveilleux chants aux airs du pacifique, dont une merveilleuse interprétation de "elle descend de la montagne à cheval" avec youlouléhiyou, chanté par un polynésien ! C'est tout simplement incroyablement touristique mais nous nous prêtons au jeu et apprécions de bon coeur. Suivent des danses polynésiennes effectuées par de très jolies filles dont une belle rouquine plutôt irlandaise !!!

je ne l'ai pas prise en photo (la rouquine), j'essaie de rester locale

Puis vient le moment tant attendu de l'intervention des touristes dans le spectacle. Mais heureusement, nous sommes vieux, enfin nous ne sommes plus très jeunes et dans le spectacle, un bon quadra, ça l'fait pas ! Et c'est tant mieux car voilà ce qu'il aurait pu arriver au chef s'il avait eu 10 ans de moins ...

Alors nous savourons tranquillement la situation bien inconfortable de ce jeune homme, malgré l'oeil perplexe des enfants ...

Après le déjeuner, une petite pause s'impose, mais non, point de repos, il y a cours de grimpage de cocotier dans quelques minutes. Bruno et moi laissons les grands se promener sur l'île et profiter des joies de la baignade et partons avec Benoît et Blandine de l'autre côté de l'île.

un peu de culture. J'en profite pour souligner le côté multitâches de la femme du cocotier

Maman a enfin laché son appareil !!!

Ca devient lassant le sable blanc à perte de vue, non ???

et en plus ça colle !

Bon, aller, c'est qu'on n'a pas que ça à faire nous, il y a grimpage de cocotier. Vous devinerez aisément lequel des bigorneaux a eu l'envie de tenter l'expérience ...

euh, non, ce n'est pas un bigorneau, chez nous le bigorneau est maigre et palichon !

voilà un vrai bigorneau !

La chute n'est pas loin, le maître non plus alors je suis rassurée. Sachez que Maxime est monté assez haut sous l'oeil admiratif de quelques américains ou australiens, sous leurs applaudissements et évidemment sous l'oeil complètement émerveillé des ses parents. En revanche, nous sommes formels, il n'a pas le droit de réitérer l'expérience seul, mais c'est un enfant et il aime les cocotiers, alors il est toujours aggripé à un de ces arbres pour essayer de grimper. J'avoue en même temps que s'il y arrivait, je l'enverrais chercher les noix de coco qui sont dans notre jardin afin qu'elles ne tombent pas sur une voiture ou sur la tête de nos chers enfants.

Je pourrais vous dire que ce fût enfin l'heure de se reposer. Avouez, même vous, vous n'en pouvez plus, ça vous épuise. Mais non, le phare Amédée, il faut le visiter !!! Alors j'avoue que je me suis débinée et j'ai laissé le chef monter les 247 marches avec Alex et Benoît. Pendant ce temps, je me suis adonnée au farniente avec choupette et Maxime, j'ai enfilé mes beaux chaussons bleus et hop, à l'eau, la preuve vue d'en haut ...

C'est moi la dame au milieu

Le phare, vu d'en-bas ...

Et voici l'île vu d'en-haut ...

Et pendant ce temps ...

Il est bientôt 15h, le bateau est parti plus tôt ce matin, il doit donc rentrer plutôt et c'est bientôt l'heure pour nous de regagner le pont d'embarquement. La journée a été bonne, j'ai découvert avec délice cette nature époustouflante de beauté. Ca fait rêver, sans aucun doute, mais rassurez-vous, c'est loin d'être notre quotidien. Les plages de rêves de sont pas à Nouméa et comme dans toute île, il n'est pas donné de faire des excursions en bateau. Alors ces petites escapades restent pour nous des moments rares mais fortement appréciés.

Nous quittons l'île en étant sûrs d'y revenir, elle n'est pas très loin, mais accompagnés peut-être par certains d'entre vous, si vous avez le courage d'aller à l'autre bout du monde.

Alors c'est avec beaucoup de tendresse que de notre coin du Pacifique, nous vous envoyons ...