Les glaciers ...

14 février 2012

Jour 10 - Lac Hawea - Franz Josef Glacier

(Album Glaciers)

C'est l'heure de se lever ... un réveil en pleine nature, les éléments naturels de la vie nous entourent, un réveil bio tiens !

Pas de bruit, pas de voiture, pas de voisin, juste la montagne, le lac et nous ... nous ouvrons les yeux, poussons le rideau pour être spectateur de cette nature offerte et ....... c'est quoi ce temps pourri ? Hier soir il faisait beau, le soleil couchant, une lumière de toute beauté. Et là, le ciel est bas, nuageux. Remboursé ! Ah bah non c'était gratuit ! Bon c'est pas le temps idéal mais en même temps, on va pas faire les difficiles, hein ? Se réveiller seuls au milieu de nulle part, c'est quand même vachement chouette ! Même rituel, petit dèj avec l'ami Ricorée, on replie le campement, les enfants vont, j'vous l'donne en mille, jeter des cailloux dans l'eau.

Bref, la journée commence bien mais très vite, l'humeur de chacun va changer. Est-ce dû au temps très couvert ou au fait que cela fait maintenant 10 jours que nous passons tout notre temps ensemble, un peu entassés ? C'est en plus l'anniversaire du chef, alors bon anniversaire chef !

un p'tit sourire ... non ? bon bah non alors.

Bon, l'humeur ne peut pas toujours être au beau fixe, nous sommes tendus et irritables. Malgré cette ambiance électrique, nous apprécions toujours autant les paysages. Nous reprenons donc la route vers l'ouest, en direction des glaciers. Nous avons un peu plus de 4 heures de route. Nous retrouvons la côte et l'océan et nous arrêtons à un endroit dont le nom m'a échappé, et oui, pour la première fois, je ne sais pas vous dire où nous sommes ! Mais l'endroit est magnifique et nous sommes heureux de retrouver la mer.

Une petite réserve de beaux galets gris et plats comme j'aime tant les ramasser sur la plage du Havre. J'en ai mis quelques uns dans ma poche discrètement car au Havre c'est interdit, alors j'imagine qu'ici aussi. Je ne vous ferai pas un cours sur les galets mais c'est très long à se faire, un galet.

On resterait bien, mais toujours cette route qui nous attend. Notre sentiment est très partagé. Tout d'abord, nous nous arrêtons toujours dans un endroit qui nous interpelle ; c'est beau ou ça semble beau. Nous sommes enchantés la plupart du temps, puis il faut repartir, ce qui nous désole, mais en même temps nous sommes toujours heureux de rouler car le panorama est toujours enchanteur et puis il y a tant d'endroits à découvrir. Notre seul impératif, c'est le timing. Nous devons rendre notre camping-car tel jour à telle heure et nous essayons au mieux de tenir notre programme. Pour le moment, nous sommes dans les temps. Alors c'est reparti, tout le monde en voiture, on rattache Blandine (on serait bien tenté de la laisser dans le van pour plus de commodité, mais on a pensé que ce n'était pas très sympa pour elle, alors on l'attache, on la détache, on la rattache, on la re-détache ...), on sécurise la porte, on rentre le marche pieds etc etc ...

L'inévitable pause déjeuner, au bord d'un lac, le lac Paringa. Pas de photo, des lacs on en a vu plein et puis on n'est pas d'humeur alors faut faire fonctionner votre imagination, un bord de lac, de l'herbe, de l'eau, voili voilà, le lac Paringa ! On remballe la vaisselle et hop, on repart ...

oulala, on dirait un embouteillage !!!

un peu de bonne humeur qui revient ?

on a trop fait la fête hier soir Mademoiselle ?

La route est encore très belle et très différente. Nous nous enfonçons dans une sorte de forêt humide et exubérante. Au bout de notre route, deux glaciers : Fox Glacier et Franz Josef Glacier. Lequel choisir ? De bons amis à Nouméa ayant fait le voyage avant nous, nous conseillent le premier, moins impressionnant que le second mais que l'on peut approcher de plus près. Nous optons donc pour le 1er, direction Fox Glacier. Le temps est toujours très couvert, nous nous équipons en crème solaire (quand même, au cas où il y aurait une petite éclaircie), pulls, et chaussettes.

Nous commençons notre promenade vers cette glace bleutée. Autant vous dire qu'il ne fait pas très chaud. Fox Glacier est long de 13 kilomètres, prend sa source à 2 600 mètres d'altitude et se termine à 300 mètres au dessus du niveau de la mer. Nous marchons joyeusement et nous approchons du glacier.

ne me demandez pas comment une paire de gants en laine a pu se retrouver dans ma caisse maritime

ça grimpe un peu, quand même ...

La présence de nuages nous empêche d'apercevoir quelques sommets, mais l'ambiance est tellement envoûtante !

Ça y est, nous y sommes, on ne peut pas aller plus loin, nous, simples marcheurs. Pour continuer, il nous aurait fallu un bon équipement et surtout un guide. Les enfants sont petits, et le fait d'être arrivé devant ce glacier les rend très heureux. Nous sommes impressionnés par toute cette glace et toute cette rocaille. Moi, ça me rappelle mon enfance et les nombreux étés passés en montagne près de Chamonix ... souvenirs souvenirs !

Nous entamons notre retour sous une petite pluie fine et regagnons le camping-car. Il n'est pas trop tard et nous décidons donc de pousser jusqu'à Franz Josef Glacier. Comme Fox Glacier, Franz Josef Glacier est un des seuls endroits au monde (avec l'Argentine) où les glaciers descendent si bas en altitude (moins de 300 mètres) jusqu'à une zone tempérée. Notre promenade commence dans une forêt subtropicale humide. Puis nous en sortons pour prendre un chemin rocailleux. La lumière est merveilleuse bien que le soleil ne soit pas avec nous. On se sent si petit ...

le glacier au loin

Le paysage est magnifique, devant, derrière, sur les côtés. On ne sait plus où regarder tellement la nature nous entoure de tant de splendeur. Je suis accrochée, mes yeux virevoltent, je ne veux rien manquer de tout cela.

Les enfants sont ravis, en pleine nature, il n'y a presque personne. On a une joyeuse troupe ...

Nous sommes en bas du glacier, que je trouve personnellement plus beau que l'autre car plus imposant, plus dominant.

Mais comment peut-on se dire qu'il faut partir ? C'est tout simplement impossible, on est tellement bien. Et bien si, un seul moyen de nous faire décamper : il se met à pleuvoir au moment où nous nous approchons du glacier. Il semblerait que ce soit habituel (il pleut en moyenne 178 jours/an) et que cela nous évite le bruyant va et vient des hélicos remplis de touristes venus observer le glacier vu du ciel. La pluie me plaît, je trouve ça marrant de se faire tremper, on a de drôles de têtes, on se dépêche de rentrer pour mettre des vêtements chauds ... la pluie est conviviale, joyeuse. Et puis le temps nous offre un spectacle tout à fait merveilleux. Mais toujours est-il que la pluie, ça mouille et qu'il faut rentrer se mettre à l'abri. Nous accélérons le rythme. Je suis de mon côté extrêmement bien équipée et supporte par conséquent très bien la pluie ; du coup je porte Choupette pour alléger le chef dont le dos commence à être douloureux.

et oui, on a de drôles de têtes !!!

Arrivés au camping-car, que voyons-nous ? Un Kéa, petit perroquet très malin et très drôle ...

... mais vous avais-je dit que l'humeur de notre tribu n'était pas au beau fixe ? Et bien le kéa non plus, n'a visiblement pas envie de s'amuser ...

non non non !!!

Une fois changés et secs, nous partons à la recherche d'un campement pour la nuit. Notre guide nous indique un camping très bien, avec de grandes fougères, bla bla bla ... Il fait un temps épouvantable, les grandes fougères sont gorgées d'eau, l'emplacement est minuscule. Tant pis, on a payé, on reste. On ferme nos rideaux pour ne pas voir nos voisins à moins de deux mètres et nous partons faire un petit tour du village. C'est l'anniversaire de Bruno et nous décidons donc d'aller dîner dehors. Nous terminerons notre soirée dans un chaleureux restaurant. Nous rentrons nous coucher, nous sommes vannés. Demain, autre jour, autre campement.

Bye bye les hautes fougères !!!

A tous,