Les Bigorneaux en paréo

Enfin je prends le temps de m'occuper un peu de ce blog tombé aux oubliettes depuis quelques semaines, mois ? Ah oui, ça fait un bail !

Par quoi commencer ? Il y a tellement de choses et si peu à la fois. La vie a repris, non pas sous les cocotiers mais sous la pluie, dans le vent et un froid glacial. La pluie tombe à l'horizontale, le vent souffle et les températures sont à un chiffre, entre 3 et 8. Malgré cela, les enfants ne supportent pas les pulls et autres manteaux, se promenant sur la plage en T-Shirt. Le Chef ne s'y fait pas et grelotte. De mon côté je vis aujourd'hui en doudoune dans ma maison balayé par le vent qui s'infiltre par les endroits mal isolés. Bref, ça nous change alors que là-bas, sous les tropiques, ça transpire, ça dégouline et ça prend le soleil. Mais ne nous plaignons pas, la campagne est là, la mer aussi, et la douceur de vivre cherbourgeoise qui nous enchante encore et encore. Mais quelle ville merveilleuse !

Alors quelques nouvelles, de ci, de là : je ne vois plus beaucoup le Chef qui travaille "normalement" et qui le week-end tente de tondre la pelouse de notre petit jardin. Ça paraît idiot mais ici, sur la pointe du nord Cotentin, passer la tondeuse sur une herbe sèche est quasiment impossible ! Et hier, mystère de cette douce Normandie, le ciel était dégagé entre deux gros nuages, et il pleuvait quand même !

Les enfants se sont bien adaptés. Ils râlent constamment de la hauteur de cette maison, monter et descendre devient une contrainte certaine pour ceux qui n'ont pas de tête, ils ont donc des jambes à défaut de réfléchir. Les activités se succèdent entre piscine, tennis, théâtre, alto, solfège. C'est un peu ma faute, j'aurais pu limiter les activités, je ferai mieux l'année prochaine. La perte de leur trimestre se ressent légèrement dans les résultats scolaires, alors on est vigilant en espérant que la fin du trimestre sera un peu meilleure. Et de mon côté, je commence à sortir la tête de l'eau, les cartons sont enfin vidés, la maison est un joyeux bazar qui devrait dans un futur proche se dissiper un peu. Point d'activité pour moi, pas le temps, pas l'envie et oui, je l'avoue, j'ai laissé tomber la voile, enfin surtout je n'ai jamais commencé ! L'année prochaine peut-être ... Je virevolte donc entre les conduites, les devoirs, l'éternel recommencement d'une vie sociale à refaire à chaque déménagement. Je fais partie quand même d'un groupe de marche qui a lieu une fois par mois et qui nous emmène dans la campagne normande, un vrai régal pour les yeux et pour le corps avec à chaque fois entre 15 et 20 kilomètres parcourus, à admirer le paysage et à papoter.

En images, le groupe de marcheuses ...

ah bah non, ça ce n'est pas nous, ce sont des quêtons !

Là, c'est nous, souriantes malgré le vent et la pluie. Avant le jour J, je m'étais équipée : chaussures de marche que j'avais déjà, pantalon léger ... pas chaud mais qui sèche vite au vent après un bon grain, blouson imperméable ET chaud avec polaire, un bonnet, mes gants en opossum de Nouvelle-Zélande (qui, au passage, sentent affreusement mauvais quand ils sont mouillés). Bref je me croyais parée à affronter le temps normand. Quelle erreur !!! Il me faut maintenant investir dans une cape de pluie, un Damart, des chaussures étanches et un pantalon K-Way ! J'ai fini la marche avec les pieds dans l'eau et même ma culotte était mouillée, c'est dire l'étendue des dégâts quand il se met à pleuvoir dans le Nord Cotentin !

C'est en tout cas une belle façon de découvrir la région. Et puis les week-ends nous permettent aussi d'explorer le coin, notamment l'île de Tatihou dont on avait vu un reportage à Nouméa. Prononcer "Tatiou". C'est comme Quettehou, ça se dit "Quettou" et Barneville-Carteret se dit "Barn'ville Cart'ret" ... on ne prononce pas le "e" sans accent ! Parce qu'il faut le dire, ici on parle le normand. On ne dit pas "il pleut", mais "y r'pleut", parce qu'il pleut souvent entre chaque éclaircie ! On ne dit pas un "âne", mais un "quêton", on ne dit pas une "vache" mais une "vac'". Bref, c'est une adaptation linguistique. Quant à la pluie, elle se nomme selon son intensité allant du broussin pour le brouillard, brouasse pour un brouillard mouillé, la riplleure quand il commence à pleuvoir mais qu'il fait beau quand même, la grêlaée pour la grêle ou la neige (si si ça arrive), la chilaée quand il pleut, l'achanée quand il pleut des grosses gouttes, la vouéchie quand le vent s'en mêle et l'ernapaée quand il pleut des seaux d'eau (ça arrive aussi). Bref, autant vous dire que pour qu'on ai inventé autant de mots pour dire "pluie", c'est que dans ce fichu pays, y doit pleuvoir souvent et que les gens du coin, à force de regarder la pluie tomber, ont inventé des mots pour jouer au scrabble ! J'vois qu'ça.

Bref revenons à notre île de Tatihou et son bus amphibie ! Mais d'abord de belles images de la Hougue, non loin du point de départ pour l'île.

Nous avons pique-niqué avec des copains de Nouméa avant de prendre le bateau, quelques homards à déguster sur le pouce, en toute simplicité. Puis le départ sur ce fameux bateau/bus ...

la mise à l'eau

l'arrivée sur l'île

c'est beau quand même

Et le retour, sur la terre ferme, au milieu des parcs à moules.

ça aussi c'est beau

euh, ça c'est local !

Et puis nous avons retrouvé Chantal et sa jolie famille. Les enfants étaient ravis de retrouver leurs amies de Nouméa et quelle joie pour nous aussi.

Nous avons passé quelques jours merveilleux ensemble, découvert la Cité de la Mer, Barfleur, le Phare de Gatteville,

d'en-haut, ça souffle ...

et les enfants ont joué dans les flaques, ramassé des crevettes, un bébé tourteau, des petits crabes. Bref, joyeuses retrouvailles pour tous.

Nous avons aussi découvert, en plus du patois local, les merveilles du coin comme les homards, les noix de Saint-Jacques, les huîtres de Saint-Vaast-la Hougue (dire Saint-Vâ) et les moules de Barfleur. Autant vous dire que nous nous régalons.

Voilà pour les dernières nouvelles. Comme vous le voyez, nous sommes bien installés et nous apprécions vraiment d'être ici, au fin fond de la Normandie. Cette région a un sacré cachet, mille choses à découvrir, une impression de bout du monde, bref une saveur tout particulière que nous apprécions. Cependant le bleu du lagon est encore dans nos yeux et une petite nostalgie vient nous chatouiller de temps en temps. C'est la vie, nous avons profité de ce coin du monde et nous avons la chance de profiter d'un endroit tout aussi merveilleux, même si ici ... ÇA CAILLE !!!

J'espère que les derniers posts vous auront donné envie de découvrir cette région même si, avouons-le, Cherbourg, c'est loin de tout. Il est temps de poser mon stylo, le blog nous permettait de partager avec vous ce que nous vivions parce que nous étions loin. Maintenant, nous sommes rentrés, un peu excentrés, certes, mais juste tout au bout de cette fameuse nationale 13. Donc pour en savoir plus, il faudra venir nous voir.

A tous,

bons baisers du bout du monde,

les Bigorneaux baissent le rideau !

Après ces deux années passées au loin, nous avons soif de découvertes, de paysages, d'océan ... Alors le week-end, on ne se laisse pas glisser doucement dans notre canapé moelleux et nous partons à la découverte de ce pays merveilleux. Nous allons encore à l'ouest, vers la Hague que nous n'avons pas fini d'explorer tellement les sentiers sont nombreux. Cap sur le Nez de Jobourg. Malheureusement, le temps est gris et le vent ne souffle pas. Il est dit dans les guides que la région est magnifique par beau temps ou par tempête ! Il nous faudra donc revenir encore deux fois pour apprécier pleinement ces paysages de bout du monde.

Alors il faut tout de même savoir que la Hague, d'abord, c'est ça ... une grosse usine de traitement des déchets nucléaires. Mais le chef dit qu'on ne risque rien, alors ...

Et ensuite, il y a ça ... la campagne,

et la mer derrière Choupette. Mais le ciel et la mer sont tellement gris qu'on ne voit pas bien la différence.

ne va pas trop loin Choupette, c'est une falaise !

Et comme on nous a dit qu'ici il y avait de l'eau transparente, bah on est allé voir ça de plus près ...

Bon, c'est pas mal ! La vue est quand même très belle, le coin sauvage ... on est bien dans notre bout du monde.

Et puis, en marchant, on a découvert un truc génial ... les mûres ! On s'est mis à en cueillir quelques unes puis au cours de la journée, nous avons chercher les petits chemins pour aller à la cueillette de ce délicieux fruits.

Et puis nous redécouvrons les vaches aussi.

Au loin, le phare de Goury

Nous continuons notre route le long de la côte et de la Baie d'Ecalgrain. Petite pause sur une plage, moment de joie pour nous tous. Nous respirons l'air pur et apprécions ces endroits presque déserts.

on voit bien sur son visage la différence entre "avec chaussures" et "sans chaussure" !

après les chaussures ... le pull !

Nous jouons à chat, les garçons font la course, bref on est bien dans ces grands espaces (vous aurez remarqué que je vous motive quand même bien pour venir nous voir, non ?)

alors clairement, Berlu a triché et est parti avant tout le monde et Choupette abandonne bien vite ! Hurlu court plus vite que son père, il nous épuise et Benoît, bah il court tranquillement !

Après cette parenthèse sportive (le Chef et moi sommes bien essoufflés) nous allons voir le Phare de Goury de plus près. Et alors que nous avions rêvé en Nouvelle-Zélande nous retrouver face à un troupeau de bêêêtes, ben c'est à Goury dans la Manche que face à nous, bien au chaud dans notre voiture, passe un troupeau de vaches ! Oh super, les enfants, regardez, des vaches !!!

Et ben y en a une qu'a pas l'air commode !

Euh Chef, on fait quoi ?

Ouf, le monsieur avec le bâton fait bien son boulot et ramène la noireaude là où elle doit être.
Un petit port à marée basse,

Le coin est encore très joli malgré l'absence évidente de soleil, de lumière et de couleurs. Mais bon, on va pas chipoter, hein ?

Et enfin direction Port Racine, considéré comme le plus petit port de France. C'est croquignolet, mais toujours à marée basse.

Voilà pour cette journée riche en paysages et en air pur. Quelle joie d'avoir cette multitude d'horizons à découvrir. Ce sont autant de terrains de jeux pour les enfants. Nous passons à Omonville-la-Rogue pour acheter des tourteaux chez un petit pêcheur (qui au passage les vend aussi cher qu'à Cherbourg mais à 7 euros le kilo, on va pas faire les difficiles !) et nous rentrons pour déguster nos victuailles qui en feraient rêver plus d'un, enfin surtout nos chers amis expatriés en Calédonie. On nous a quand même conseillé de mettre les tourteaux vivants dans l'eau froide et de laisser bouillir ... c'est cruel. Mais bon on l'a fait quand même. Chez certain, on les met un peu au congélateur vivants pour les anesthésier, chez d'autres on les met dans l'eau bouillante pour écourter la souffrance. Chez les gens du cru, pas de quartier, il souffre ? Et alors ? Ils étaient bons, que dis-je succulents avec une bonne mayo maison ! Cette affectation sera culinaire je crois !

A tous,

bons baisers de Cherbourg,

les Bigorneaux chez les Manchots !

3 septembre : 2è rentrée de l'année, ça fait cher le panier de fournitures scolaires ! 5è, CM2, CM1 et Moyenne Section, tout mon petit monde à l'école, je vais enfin pouvoir souffler. Quoique ma maison me tend les bras pour que je lui redonne un bon coup de neuf. Courage, étage par étage, mètre carré par mètre carré. 3 étages, 4 niveaux, 260 m2, au diable les cours de gym, la natation ou autre sport modelant mon corps, je monte et descends quotidiennement, pas besoin de certificat, j'ai des cuisses en béton ! Je monte d'ailleurs rarement au 3è, m'arrêtant halletante au second ! J'envoies des baisers à Hurlu, après tout il est grand et les bisouillages, ce n'est pas son truc. Tant mieux, ça m'arrange.

Donc le 3 septembre, je tente de rendre mes enfants métropolitains, au diable les T-Shirts, on cherche désespérément un polo avec un col, un pantalon, ils sont où ces fichus pantalons ? Un pull ? Ah bah oui, fait pas bien chaud c'matin ! Un blouson ? Ah bah oui, il pleut ! Maman, on a froid aux pieds, tu peux pas nous acheter des vraies chaussures ? Allez, en route pour LE magasin de chaussures de Cherbourg, Chic petons. 250 euros plus tard, mon petit monde est chaussé pour l'école et pour la maison. Ici on met des chaussons dans la maison pour ne pas attraper froid !

La rentrée se fait sans heurt, les enfants sont plutôt contents. Choupette arrive non  sans mal à garder ses chaussures toute la journée. Sauf à la messe. Elle se met en mode Lifou et va dans la file de communion pieds nus. Au moins les gens savent que les gens de Nouméa .... c'est nous ! C'est vous la maman du petit singe de la petite fille blonde qui n'a pas de chaussures ? Euh, oui oui, c'est moi.

L'école est vraiment à 30 mètres de la maison. Grand changement pour moi. Les garçons vont à l'école tous seuls et j'accompagne Choupette. Les horaires sont à eux seuls un immense bouleversement. 8h45 pour Choupette contre 7h45 à Nouméa. Et 16h45 pour la sortie, les journées sont longues et calmes, que du bonheur. Je suis juste arrivée très en retard le 1er jour, c'est la proximité, c'est bien connu !

J'occupe donc mon temps entre serpillière, aspirateur, peinture et nettoyage de murs. Les cartons se vident lentement, sans rangement, ce n'est pas évident. Nous attendons avec impatience les étagères qui sont en mer quelque part entre Nouméa et la Normandie. Les habitants de Cherbourg nous ont accueillis comme des rois, ils viennent à notre rencontre, nous abordent aux sorties de classe et nous ouvrent les portes de leurs maisons. C'est très appréciable et rend notre arrivée plus confortable. Que dis-je, c'est un accueil estampillé "Cherbourg", c'est juste incroyable.

Nous organisons donc notre emploi du temps entre l'emménagement qui n'en finit pas, le quotidien, les horaires d'école et d'activités qui vont bientôt commencer : tennis pour tout le monde, ça fait quand même 2 ans qu'ils n'ont pas touché une balle. Natation pour Benoît et club de natation pour Hurlu qui désormais s'entraînera 3 fois par semaines ... de 19h00 à 20h30 !!! J'en suis malade pour lui mais au fond, je savoure ces horaires qui me dédouanent des conduites tardives, le Chef va être obligé de s'y coller !

Et puis il y a aussi le théâtre pour Berlu, et peut être le conservatoire, les louveteaux, le caté pour moi. Oui encore !!! Je me suis fait chopée à la sortie de l'école et hop dame caté des CM2 à l'école. Bon j'ai choisi culture chrétienne pour les petits "pas croyants", ça va être passionnant. Et le clou du spectacle ... mon activité loisir ! Mon chef de mari a réussi à me convaincre de m'inscrire au club nautique !!! Pas de dériveur ou de hobby cat, non non, du bon gros voilier où on n'est pas obligé de rentrer dans l'eau pour monter dessus. Bref si tout va bien et si je ne me défile pas, je devrais commencer samedi prochain. En même temps le Chef est d'accord pour garder les enfants pendant mon absence, c'est cool (fallait bien me motiver, la carotte, toujours la carotte !).

Et le week-end dernier, en bons touristes, nous sommes allés à la foire de Lessay, bonne grosse foire de l'ouest de la France. Une sorte de Foire de Paris mais ..... à Lessay. Il faut prendre la route d'en-bas. Parce qu'à Cherbourg, c'est un peu comme en Calédonie, il y a la route qui part à gauche vers la Hague, celle qui part à droite vers le Val de Saire et celle qui rejoint l'intérieur du continent, celle d'en-bas ! Après un bon petit déjeuner au lait cru de la ferme acheté la veille à la ferme, évidemment, nous prenons notre voiture qui malheureusement indique les températures extérieures, 10°, ouah, c'est pas beaucoup ! Mais nous sommes nouveaux dans le coin, donc motivés ! En route mauvaise troupe ! Arrivés à Lessay, nous garons notre voiture au loin au loin, c'est à dire assez loin du coeur de la foire (info importante pour la suite), puis nous marchons guillerets, des stands comme au marché, ohhh du jambon, allez chef, une petite noix de jambon ? 10 euros. C'est parfait. C'est un peu cher mais comme nous sommes nouveaux, on se fait encore avoir, c'est 10 fois moins cher 100 mètres plus loin ! Bon, en même temps on est des bigorneaux, hein, ça n'a pas de cerveau un bigorneau. Et nous déambulons, admiratifs de toutes ces choses qui se vendent ou se consomment ...

des croks à moumoute ... ça laisse rêveur !

Arrive enfin l'heure de la ripaille, direction l'allée des rôtisseurs, ça sent bon le graillon, la saucisse, l'agneau, bref, on a faim !

Benoît, rêveur ou bien il ne lâche pas la saucisse du regard !

Et parce qu'on est en Normandie, au moment de croquer dans nos sandwichs à la saucisse avec barquette de frites, pouf, une bonne grosse averse ! On se réfugie sous une tente pour savourer notre déjeuner ... un peu gras.

vous remarquerez que nous sommes beaucoup plus couverts que la population locale !

Puis nous allons voir les bêêêêêêtes.

ça caille bien quand même !

Et là, je ne résiste pas, me voilà enfin parmi les miens !

Le Chef se marre bien, les passants aussi d'ailleurs, mais entre nous, celui qui a les plus grandes oreilles dans la famille, ce n'est pas moi, hein ! 

Au tour de Choupette de faire du gringue à ce Normand passionné par les ânes, si si, ça existe.

Puis les stands de tracteurs et autres choses très utiles. Nous ne résistons pas à l'envie de jeter un oeil aux bateaux,

les tracteurs tondeuses,

mais le ciel se couvre. Enfin non, il était déjà bien couvert mais là, ça sent la pluie.

Nous traversons la foire sous une pluie battante jusqu'à la voiture qui est loin, très loin. Nous arrivons trempés jusqu'aux os et croyez-moi, s'assoir dans sa voiture avec un jean mouillé de pluie froide, et bien ce n'est pas très agréable. Nous reprenons la route vers Cherbourg et faisons un détour à Surville, direction la plage. Oh joie quand nous découvrons des prés salés et des dunes, il y en a plein dans la région.

Les enfants courent vers les dunes et nous font promettre de revenir avec des luges !  

La plage est magnifique, nous sommes seuls et nous apprécions ce moment au grand air, ensemble.

Il est temps de rentrer. Un dernier tour dans les dunes ...

Choupette, so chic en mode baskets !

Assez jouer, nous rentrons. Une petite frayeur quand même ... Choupette perdue dans les dunes, un vrai jeu de piste. Nous l'appelons mais le vent emporte nos voix, elle monte une dune et nous descendons la dune voisine ... nous aurions pu y passer un bon bout de temps mais une gentille dame (car les gens sont gentils ici) nous indique où est Choupette. Ouf !

Nous pouvons enfin rentrer pour nous mettre au chaud. Après cette belle journée, nous réalisons qu'il y a mille choses à découvrir dans la région, quel bonheur !

A tous nous envoyons de

très bons baisers du Cotentin,

les Bigorneaux chez les Manchots !

J'avoue que je ne sais pas par où commencer ... Mais est-il bien utile de continuer ? La vie là-bas était ... bah en fait c'était une vie normale avec des lessives, des conduites, des maux de têtes, des poubelles à vider, des repas à préparer, bref rien de bien affolant. C'était l'environnement qui donnait à ce quotidien pas très reluisant un côté exotique, un je ne sais quoi d'extarordinaire. Alors la question se pose. Je continue ou pas ? En même temps, arriver de Nouméa et s'installer à Cherbourg peut être assez ... en dehors du commun, donc extra - ordinaire. Alors pour le moment je continue de vous conter nos pérégrinations d'une presqu'île à une autre. Vous en conviendrez, il faut oublier les paréos, mais bon, un pseudo comme celui-là, ça ne s'annule pas, alors en paréo ou pas, nous resterons les Bigorneaux !

Je pourrais vous parler de ce que l'on ressent au retour. Non. Ce n'est pas tous les jours facile, mais des coups de blues, j'en ai assez en regardant mon fond d'écran bleu lagon. T'as qu'à changer de fond d'écran ! Et bah non, j'ai pas envie ! Les adieux, c'est fait, le voyage, c'est fait, les retrouvailles, c'est fait. Ah bah si, nos vacances post-retrouvailles, à L-A (Loire-Atlantique). Grandes tablées, plage, moules-frites, apéros, les vacances quoi !

L'éternel et indémodable jet d'eau dans le jardin qui fait la joie des enfants,

une sorte de triathlon, si si comme à Nouméa mais en plus difficile. Je vous rassure nous sommes spectateurs et admirons le frère du Chef qui s'est lancé dans ce challenge sportif. Le Chef veut le faire avec moi l'année prochaine, wharf wharf wharf ! En attendant de nous entraîner, un p'tit apéro ?

Attention au départ ...

Il y en a même un qui fait du stand-up paddle ...

enfin pas très longtemps !

Et avouons-le, même si le bout du monde est magnifique, somptueux, incroyable, il y a ici de très beaux paysages. L'eau est moins bleue, la mer est plus froide mais les maisons sont belles, la lumière n'est pas la même que là-bas mais ce serait de la pure mauvaise foi de dire que ces paysages nous laissent indifférents. Voyez vous-même ...

Et puis le jour de notre départ approche, on refait les valises, faut que ça rentre dans la voiture ! Nous arrivons à Cherbourg sous le soleil, si si ! On déballe, encore et encore. C'est fou ce qu'on entasse dans une vie. Heureusement les déménagements successifs nous obligent à faire du tri mais aussi à racheter, malheureusement. Pas les même fenêtres, pas les mêmes rangements, il manque toujours un truc qu'on va chercher dans une boutique pas chère et 2 ans après, on n'en a plus besoin, mais aujourd'hui il me manque sérieusement un meuble de cuisine ! IKEA ? Super. C'est où ? A Caen, 1h30 de voiture ? Ben voyons. Cela dit on s'est sérieusement rapproché depuis Nouméa mais quand même, faudra faire une liste avant d'y aller.

Alors la voici notre grande, que dis-je, notre haute maison ...

non les enfants, il n'y a pas d'ascenceur !

oui ça on a bien compris !

Et en ce premier week-end cherbourgeois, rien de tel qu'une petite sortie, pour s'aérer. C'est un faible mot, c'est une véritable cure pour nos poumons qui sont investis d'un air frais et fort ! Les enfants se couvrent. Pulls, blousons, gants (oui bon bah quand même, c'est encore l'été !), foulards. Bref nous sommes parés ! Départ pour la Hague, partie ouest du nord Cotentin, la plus sauvage. Nous nous arrêtons sur des plages ... normandes. Allez, courage, la nature est belle, le vent c'est sain et le soleil c'est mauvais pour la peau. Je sens la couperose qui ne tardera pas à envahir nos visages, l'alcool ou le vent ? Euh les deux sans doute ! Les enfants sont ravis, c'est déjà ça. Et finalement moi aussi, car j'ai souvent dit que le luxe n'était pas le lagon mais l'absence de foule. Dieu nous a entendus, y a pas un chat !

Je ne sais pas qui a fait dernièrement l'éloge du gris dans un de ses posts, mais je crois qu'en la matière, nous sommes vainqueurs, n'est-ce pas Elle ?

En quelques images, je vais quand même vous prouver que Cherbourg n'est pas si différent de la Nouvelle-Calédonie. Si si, en cherchant bien, on trouve de sérieux points de comparaison. Voyez vous-même.

Ici aussi on trouve des plages désertes ...

ici aussi la baignade peut être dangereuse ...

drapeau orange pour ceux qui ne sauraient plus ce que cela signifie

ici aussi on trouve du poisson ...

comment ça il est pas frais mon poisson ?!?!?

C'est pour ne pas dégoûter les quelques expatriés en manque de bons poissons bien de chez nous (à venir, une belle photo de poissonnerie d'ici, on va faire des envieux !).

Et tout comme les alizés soufflaient vigoureusement sur notre bon vieux Caillou, ici le vent souffle, virevolte, il danse, il est ..... décoiffant. Donc je vais ressembler à ça pendant quelques années, faudra vous y faire !

Puis au détour de belles routes de campagnes, nous traversons de belles étendues agricoles, de coquets villages aux maisons bourgeoises, tiens une brocante ! Chef, on s'arrête ? Pas enchanté le Chef, mais bon, 2 ans sans vide-grenier, tu peux faire un effort chef ? Allez, avec quelques sous en poche nous déambulons. Des vieilleries, des objets de bric et de broc, ooohhhh un cadre de fenêtre !!! J'explique au Chef ce que je peux et voudrais en faire, il ne me suit pas, ne comprend pas. Allez, un peu d'imagination ... Bref, 3 euros la paire, et hop l'affaire est dans le sac. Je repars ravie.

Direction la pointe de la Hague et zou à droite, la fête du port. Non, pas du PORC, du PORT ! Bienvenue à Ormonville la Orgue, petit coin de paradis. Mais dîtes-moi, c'est quoi ce temps ???

Ambiance ... normande. Buvette avec de la bière uniquement !

non, tous les Normands ne sont pas barbus, c'est une pure coïncidence !

Un drôle de manège ...

Le temps se dégage, le soleil fait une timide apparition et là, ça change tout. C'est vrai que c'est un joli petit coin ...

j'vois pas pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt pour le zodiac !!!

L'ambiance est à la fête. Le groupe Blokkhaus joue à côté du stand de bière, local ! Nous nous arrêtons pour les écouter jouer ... bon bah ça blockhaus pas trois pâtes à un canard, oulala, c'est le vent, ça souffle dans ma tête ! Allez, la musique rendant notre âme plus légère, plus estivale et plus détendue, on s'est dit avec le chef qu'une petite dégustation de moules devant un tel panorama, ce serait plutôt sympa. Et hop les chaises nous inspirent.

eh, franchement, c'est pas merveilleux ???

Alors devant ça ...

on a mangé ça ...

Les enfants jouent sur la plage et lancent des galets ... comme des enfants. Moi aussi, je fais glisser les galets entre mes doigts et en glisse un dans ma poche.

Puis nous prenons le chemin du retour. La lumière est douce, le soleil est caressant et nous venons d'atterrir dans une région qui regorge de petits endroits merveilleux. A nous d'en profiter.

 Après ces débuts plus qu'encourageants, nous vous envoyons

de bons baisers

de Cherbourg,

les Bigorneaux ...

chez les Manchots !

Nous voici tous assis dans l'avion. Nous n'avons pas encore décollé et les enfants sont déjà hypnotisés par les jeux vidéo. 00h05, l'avion quitte le sol, je me jette dans la lecture de quelques lettres que l'ont m'a données, témoignages d'amitiés, je suis touchée. La fatigue nous gagne, Choupette dormira presque tout le vol, les garçons joueront à n'en plus finir. Un peu plus de 9 heures plus tard, nous atterrissons à Séoul. Allez, un vol de fait, il n'en reste plus qu'un !

On ne peut pas dire que nous ayons une mine éclatante ! Nous changeons nos montres sans bien comprendre quelle heure il est.

Nous avons moins d'une heure d'attente à Séoul et ré-embarquons très rapidement. 2è vol jusqu'à Paris, rien que d'y penser, je frémis. Moment tant redouté, tout est passé si vite ... Notre vol se passe dans de bonnes conditions, les enfants dorment, nous aussi, quelques repas, quelques films. Nous arrivons à Paris, il est 14h20.

Pour les heures qui viennent, nous avons choisi de passer notre temps d'attente au Sheraton du coin. Fauteuils moelleux, calme et service plus que correct. Les enfants tombent de sommeil, c'est assez drôle ... Benoît ira même jusqu'à faire preuve d'un certain somnambulisme ! Toujours endormi, il s'est levé à notre insu et est allé s'affaler, toujours en dormant, dans un fauteuil, à côté d'un jeune couple ! Ne trouvant plus Benoît, le jeune homme est venu nous rassuré de la présence de Benoît à ses côtés, sacré Benoît !

Le Chef part à Paris pour prendre un train en direction de Cherbourg. De mon côté, j'essaie en vain de trouver le bon quai pour prendre le TGV, direction La Baule. Il y a des pancartes partout, la gare est noire de monde. Impossible, je prends le mauvais ascenseur avec les enfants et les tonnes de bagages, je me renseigne auprès d'un gars de la SNCF, "le quai n° 3, c'est en face ma p'tite dame" ! Je lâche le caddie, abandonne l'idée d'attendre une éternité devant les ascenseurs, cours vers les Escalators, plus que 6 minutes. M----, je viens de me taper 30 heures de voyage, je ne vais quand même pas louper mon train ! Je suis épuisée, perdue, j'ai chaud, les enfants sont au ralenti mais il faut courir. 2 Escalators et quelques minutes après, nous voilà devant la porte 6 avec nos 5 valises. "Attention au départ" ... nous nous écroulons tous les cinq. Je pique du nez en permanence et les enfants dorment à poing fermé. Les autres voyageurs nous regardent d'un drôle d'oeil, "ils dorment bien vos enfants !", "oui oui mais on arrive de Nouvelle-Calédonie et ils sont un peu fatigués et non, je ne les ai pas drogués pour avoir la paix !".

22h48, La Baule Escoublac, 2 minutes d'arrêt. Nous descendons du train, accueillis par Bob, Jenny et Amélia. Quelle joie de les retrouver. Mais si on est ici ... ça veut dire que Nouméa, c'est vraiment fini. Pour le moment il me tarde de poser mes valises, nous sommes plutôt en forme ce qui n'est pas étonnant vu le nombre d'heures de sommeil que nous venons d'effectuer ! Au lit tout le monde. Le réveil est tardif pour nous tous. Ca fait du bien. 11h30, la messe. L'ambiance est très ... catholique ! Ça manque un peu de couleurs et de sourires. Les vacances commencent et nous retrouvons enfin les joies de la plage en famille, les cousins, c'est vraiment sympa.

Au bout de quelques jours il me faut tout de même rejoindre le Chef à Cherbourg pour accueillir notre garde-meubles. Je reprends mon bon vieux monospace, que c'est confortable ! 4 heures de route pour aller à la pointe du nord Cotentin, des pointes, toujours des pointes ! Un flash, 45 € d'amende, 1 point en moins pour le Chef (la carte grise est à son nom, c'est ballot). Me voilà dans notre future maison, belle demeure bourgeoise, maison de ville tout en hauteur, parquet, moulures et cheminées et surtout, quelques heures de travail supplémentaire pour mettre cette maison au propre ! C'est ce qu'on appelle une très mauvaise surprise. Les cartons arrivent, les meubles, c'est Noël. Choupette est sage, très sage, elle ne nous encombre pas et finit même par s'endormir dans son vieux cosy au milieu des cartons, c'est adorable.

La maison est très bien placée, à 30 mètres des écoles, imaginez mon bonheur, la ville est sympa. Avec le Chef, nous nous trouvons un bon petit resto face au port pour une dégustation de moules ... à la crème, normal, on est en Normandie ! Et pour celles qui ont souvent attendu à Nouméa les arrivages de fromage blanc d'Isigny, sachez qu'Isigny se trouve non loin de Cherbourg, belle récompense pour ces 2 années sans vrais yaourths et fromage blanc digne de ce nom ! Nous dégustons notre dîner avec Choupette qui adoooore les moules ! Il fait beau et presque chaud. Une nouvelle vie commence. Je suis heureuse d'être de retour en métropole, c'est chez nous. Je vis mieux la tête à l'endroit.

Il est difficile de se dire que ces 2 années sont déjà passées, aurions-nous fait un rêve ? Je trouve les gens assez peu souriants et toujours pressés, il y a des pancartes partout, les rayons des magasins sont pleins, nous sommes perdus. Je suis contente d'atterrir dans un lieu nouveau. Certes, il faut tout reconstruire mais au moins on ne s'ennuie pas ! Après 4 jours passés à Cherbourg, nous repartons tous les 3 rejoindre les enfants en vacances. Retrouvailles familiales du Chef et de ses frères et soeurs, encore d'autres cousins, la maison est pleine. C'est merveilleux et en même temps c'est fatiguant. Nous nous réjouissons de tous ces moments et aspirons à un peu de solitude. Dans moins de 2 semaines nous partirons nous installer "chez nous", au bout de notre presqu'île.

A tous,

bons baisers

de Cherbourg,

les Bigorneaux.

Notre départ approche à grands pas et le temps qui nous reste sur la Grande Terre se compte en jours. Alors nous profitons des paysages et de nos amis jusqu'au bout.

Dernier déjeuner du jeudi entre amies,

trop chic la Number One !

un dernier déjeuner au Faré du Méridien, tous les deux,

une dernière soirée au Deck du Royal Terra de Nouméa,

dernières conduites, dernier jour d'école pour les enfants,

les cartons s'empilent. Derniers instants dans la maison avant le déménagement,

et la vue, toujours aussi belle. Mon Dieu, que cette maison va me manquer ...

L'heure du déménagement a sonné. Avant le grand jour, un dernier Café Chaleix pour présenter les nouvelles aux anciennes, premiers adieux. 11h30, le Café se termine, je ferme les portes et emballe la maison dans les cartons. Mardi, le container arrive. Quelques heures plus tard la maison est vide. Nous y resterons encore 2 nuits avant d'aller à l'hôtel. C'est dur. Ce soir, pot entre bons copains, faut vider les bouteilles, se dire au revoir, papoter, parler de tout et de rien, comme si la vie n'allait pas changer.

Mercredi, c'est l'heure du grand nettoyage, mon esprit est occupé, c'est bien. Jeudi, c'est le grand moment de la passation de commandemant pour le Chef. Ses "troupes" sont au garde à vous, il les salue, émotion intense. Une haie d'honneur le conduit jusqu'à une barcasse pour qu'il soit débarqué selon le tradition de la Marine.

Le Chef est officiellement en vacances, plus de téléphone portable, exit la voiture de service, plus de bureau. Le Chef n'est plus chef ! Émotion ...

Midi, je retourne à mon ménage. Jeudi soir, dernier coup de serpillière, ouf, que cette maison est grande ! Elle et Moue sont venues m'aider, il est 20 heures, nous avons terminé. Je ferme la porte de la maison. Bye bye Chaleix, quel privilège d'avoir habité cette maison en haut de la Pointe. Notre quotidien aura été bercé par cette vue imprenable, incroyable horizon, la mer toujours changeante, nous offrant chaque jour un panorama différent. Je ne me suis jamais lassée de ce paysage, je l'ai admiré chaque jour.

Ce soir, pot de départ de quelques copains.

Vendredi, dernier jour. C'est l'heure des adieux, les larmes coulent, souvent, beaucoup, l'émotion est vive, le coeur est lourd. C'est la vie, c'est comme ça, à chaque fois. Mais en plus, il y a ce sentiment, que dis-je, cette certitude que nous ne reviendrons jamais, c'est si loin ... Elle vient goûter avec ses enfants, lieu impersonnel, nous sommes à l'hôtel. Je ne suis plus émue, je suis prise par notre départ, proche, les valises, les billets, les passeports. Moue vient aussi nous dire au revoir, nous avons un pied dans l'avion. L'émotion est là mais nous sommes distants, loin d'ici déjà. Nos amis nous proposent de nous accompagner à l'aéroport, nous refusons. Il faut nous laisser partir. Toutes les bonnes choses ont une fin ...

20h45, valises bouclées, nous descendons pour prendre notre navette. Un couple d'amis, puis un autre, puis un troisième, venus déguisés pour masquer la peine et montrer un peu de joie. Ils sont venus nous embrasser une dernière fois, des cadeaux plein les mains, des larmes dans les yeux mais des sourires grands comme les moments que nous avons passés ensemble. C'est émouvant, épuisant ... merci les amis !

Aéroport de la Tontouta, enregistrement, embarquement, nous sommes vannés. Le plus dur est passé, partir, quitter, tourner la page. Nous sommes en transit, en stand-by. Nous avons quitté notre vie de là-bas et ne sommes pas encore dans la vie d'ici. "Les passagers sont invités à se présenter ..." Nous quittons notre bout du monde, la page se tourne, une autre aventure nous attend. Siège 38A, rideau !

A tous,

bons baisers

de Calédonie,

les Bigorneaux,

qui finalement,

ne se seront jamais mis en paréo !

J'en rêvais ! Prendre le temps de capturer Nouméa, les maisons coloniales, la population, l'ambiance de la ville, ses contrastes et une si belle lumière. A une semaine de notre départ, je me suis dit qu'il était temps. Elle avec son objectif grand angle, moi avec mon zoom. Les enfants sont à l'école, il fait un temps superbe, c'est le moment. Nous avons 2 bonnes heures, c'est parti pour une visite, Nouméa lumineuse, Nouméa pleine de couleurs, pleine de vie, Nouméa la belle.

Les rues de Nouméa ...

Ses habitants, passants tranquilles, jamais pressés ...

Les enseignes calédoniennes ...

Le marché ...

La cathédrale ...

La place des cocotiers. Aujourd'hui la Province Nord est à l'honneur ...

La bibliothèque Bernheim ...

Le quartier chinois ...

Quelques images insolites ...

La végétation du centre ville ...

Le Port Moselle ...

Un désir de paix durable ...

Sur les hauteurs de la ville ...

Et bien entendu, les façades, vieilles ou rénovées,

certaines maisons coloniales ou de type colonial,

la lumière, toujours présente et les couleurs.

Un régal ...

 A tous,

bons baisers

de Calédonie,

les Bigorneaux.

En plus de m'avoir beaucoup gâtée pour mes 40 ans, le Chef a eu l'audace, le courage, la merveilleuse idée d'organiser une petite fête surprise à la maison, avec l'aide de quelques complices. Je ne me doutais de rien, évidemment ...

Non seulement, cette joyeuse bande était venue m'entourer et me souhaiter un joyeux anniversaire, mais en plus, ils ont eu l'idée de m'offrir un petit cadeau. Un beau cadeau. Quelque chose qu'on ne peut pas oublier ... le lagon vu du ciel ! Vous me suivez ? Un vol en hélico au dessus du lagon, de quoi repartir d'ici avec des images plein la tête. Ce si beau lagon sur lequel nous avons vogué tant de fois. J'allais le voir d'en-haut !

Mais le problème en Nouvelle-Calédonie, c'est qu'il pleut souvent. Et oui, ceux qui sont venus jusqu'à nous pourront vous le dire, il pleut souvent sous les tropiques, et en ce moment le temps est plutôt ... breton ! L'autre problème est que nous quittons le territoire dans moins de 2 semaines. Samedi dernier, une fenêtre de ciel bleu, un couple de copains qui fait aussi un vol en hélico. Nous partons tous les 3 pour un survol du lagon sud. Au programme, les îlots, le sud de la Grande Terre et une dépose d'une demi-heure sur un îlot du côté de Mato, non loin de N'Gé où nous étions en catamaran (faut suivre!). En images ...

décollage de Magenta

Et au milieu de tout ça, une dépose sur îlot avec une coupette de champagne. Bon ça paraît un peu surfait mais je vous l'avoue, ramasser des coquillages sur une île déserte au beau milieu du Pacifique en regardant la mer et en buvant du Champ', bah ça fait bizarre, c'est surréaliste !

Nous quittons le lagon pour remonter vers Nouméa via le sud de la Grande Terre, l'île Ouen, Plum, le temps se gâte, nous finirons sous la pluie, mais les Bigorneaux ont l'habitude !

Voilà, encore un truc de dingue, jusqu'au bout. C'était juste incroyable, magique, magnifique. Un grand merci les amis. La prochaine fois que je serai dans le ciel, ce sera dans un avion, mais n'y pensons pas. Encore 2 semaines ...

A tous,

Bons baisers

du lagon de Calédonie,

les Bigorneaux.

Après notre bringue mémorable, il est temps de passer aux choses sérieuses. Et vous comprendrez pourquoi nous avons organisé notre soirée le vendredi 12 juillet, histoire de laisser à nos militaires de maris le temps de récupérer un peu avant le défilé du 14 juillet.

Debout aux aurores pour le Chef qui doit être en "grand blanc". De mon côté je gère les marmots pour aller voir le Chef défiler. Choupette, où sont tes chaussures ????? Non on n'y va pas en claquettes, c'est Fête Nat' quand même !

Sur la base navale, le Vendémiaire s'est habillé pour la circonstance,

Étant la femme du Chef, j'ai ma place en tribune d'honneur (c'est pas à Paris que ça m'arriverait !), mais exit les marmots. Dans la tribune d'honneur, ça fait désordre, alors on les colle sous une tente un peu plus loin, à l'abri des regards et des caméras !

Pour ouvrir le défilé, les "Bag Pipers" (des réservistes de l'armée australienne) étaient là.

Le défilé commence, le Com Sup', le Maire de Nouméa, le Haut Commissaire de la République, belle brochette !

En face de la tribune, une tribu kanak qui refuse de lever le camp depuis plus de 6 mois, revendiquant son territoire. Ils se réveillent au son de la Marseillaise et de la cornemuse ...

Puis c'est aux troupes de défiler.

Un peu de rébellion avec la présence du drapeau kanak et un fauteur de trouble qui s'amuse à danser au milieu de la rue, mais la police veille et la sécurité ne tarde pas à le maîtriser.

Et enfin, le plus beau, the best, le Chef en personne défilant en tête de ses troupes.

Le défilé est terminé. Sous les cocotiers, c'est plutôt sympa.

En cette journée de fête nationale, nous vous envoyons à tous,

de bons baisers

de Calédonie,

les Bigorneaux.

Cette affectation à Nouméa nous aura un peu transformés, moi étant devenue un vrai poisson dans l'eau (le lagon j'entends, hein, pas l'océan marronnasse qui nous attend), et le Chef un noceur fou. Souvenez-vous l'année dernière Kiss et sa Fée ...

Et bien nous ne pouvions quitter Nouméa sans organiser une dernière danse, un coup d'fête au Carré Officier de la Base Navale, haut lieu de la nuit nouméenne.

A quatre couples, c'est plus sympa, le thème est tombé : Extravagant ou M'as-tu vu ? Aïe aë aïe, il va falloir se creuser la tête. Alors je me suis rêvée extravagante (c'est tout moi !!!) et ...

Lady Jeajea a investi mon corps ! Mon joueur de poker ...

avec sa Poker Face, il fallait y penser !

Tous ne m'ont pas reconnue, certains m'ont regardée de près, d'autres m'ont presque reniflée. En essayant mon déguisment à la maison, le Chef a eu peur. Non mais, il ne croyait tout de même que Lady Gaga viendrait en personne lui faire un p'tit coucou dans la cuisine !

les gentils organisateurs,

et une bonne partie de nos copains ...

Que la fête commence ...

toutouyoutou, toutouyoutou ...

Quelques bonnes amies d'ici, qui deviendront bientôt des amies de là-bas ...

Une centaine d'invités, 1 500 petits fours faits maison, plus de 40 litres de punch, 50 bouteilles de champagne, de la musique à gogo, les spots light et une ambiance digne de la vie outremer ... Voilà notre dernière soirée nouméenne. Ce fût un réel succès, tout le monde a joué le jeu du déguisement. 4 heures du matin, il est temps d'aller se coucher, ce n'est plus de notre âge. Mes pieds aspirent à un peu plus de plat, mon dos me lance, aaaahhh j'ai trop dansé ! J'ai des courbatures, je souffre ... mais qu'est-ce que c'était bien !

A tous,

bons baisers

de Calédonie,

les Bigorneaux.