I'm singing in the rain ...

19 février 2012

Jour 12 - Punakaiki - Motueka (Tasman Bay)

2 500 kilomètres

1650 photos

Flic floc, flic floc ... nous n'avons décidément pas de chance avec le temps quand nous faisons du camping sauvage !!! Ce matin il pleut des cordes. Fort heureusement je peux constater qu'il n'y a eu aucune crue et que nous n'avons pas été emportés par un tsunami, le chef avait donc raison. Donc pas de vue dégagée sur la mer (toujours hostile, mais est-elle autrement ici ?), mais notre voisin allemand est toujours là, en pyjama ... mmmh, belle vision de la mode allemande, futuriste ? avant-gardiste ? ou tout simplement complètement importable ? Allez, on ne s'affole pas (mais nooon, pas à cause de l'allemand !), le temps va se lever, c'est sûr.

Notre troupe se réveille doucement, tout doucement, copieux petit déjeuner, comme chaque matin et une organisation au top niveau. On se met en route en 1h15, c'est notre record ! Bon d'accord, on n'a pas pris de douche, on ne s'est pas étiré au petit matin (à cause de la pluie), bref on a op-ti-mi-sé ! On pense pragmatique.

En route mauvaise troupe, 280 kilomètres au programme, c'est très long quand on conduit entre 50 et 70 kilomètres par heure. Pas très loin de Punakaiki, plus au nord, se trouve le Cape Foulwind, à l'ouest de Wesport. Cape Foulwind (Cap du vent furieux) est une pointe rocheuse habitée toute l'année par une colonie d'otaries à fourrure. Nous décidons donc de faire un petite crochet, ce qui n'est pas très raisonnable vu notre trajet du jour, mais ce sont les vacances et on a envie d'un peu de liberté ... "il est liiiibre Max " ! (pour les seniors et pour les djeun's, c'est une chanson de Hervé Cristiani datant des années 80, 1981 pour être plus précis. Pour les mélomanes, allez sur Youtube, pour les intellos, sa biographie, assez peu intéressante, je vous le concède, est sur Wikipedia !!!). Bref, je ferme ma parenthèse culturelle (et oui, personne ne le savait mais le bigorneau a un cerveau !!!). Nous entamons donc une petite promenade le long de la côte, vraiment hostile, et non, le temps ne se lève pas ...

et voilà nos chères otaries, en famille.

Elles sont un peu loin de nous mais à portée de zoom pour moi. Elles sont sur les rochers ou dans l'eau, à se faire secouer par les vagues qui les jettent contre les rochers. Elles arrivent à sortir de l'eau avec une telle puissance, c'est impressionnant.

Nous profitons de ce bon moment mais ne tardons pas. Blandine a croisé un canard et visiblement les canards ne sont pas ses amis ...

peu' cana', peu' cana'

Le Chef accélère le pas, je traîne derrière pour prendre des photos ... en cachette "oui oui, j'arriiiive ..., non parce que c'est beau quand même.

La route est moins impressionnante que dans le sud, mais finalement ça repose un peu d'avoir une route plus "simple". Parce que c'est bien beau de s'extasier, mais c'est fatiguant ! Nous sommes maintenant sur une route transversale qui va d'ouest en est, longeant The Buller River, couleur rouge brun, c'est une des plus grandes rivières sans barrage de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande. Au cours de notre longue route, une pause s'impose. Nous découvrons la présence d'un pont suspendu, le Buller Gorge Swingbridge, la plus grande passerelle suspendue de Nouvelle-Zélande, 110 mètres de long, haut perchée dans la gorge. Soyons fou, on va se dégourdir les jambes. Je demande à la dame de la caisse si je peux jeter un oeil sur ce fichu fameux pont avant de prendre un ticket. Mais c'est qu'elle aurait les chocottes la p'tite dame !!! Oui mais je suis mère courage alors j'accompagne ma troupe, enfin je suis ma troupe ...

tant bien que mal, je tente de prendre une photo, ce qui veut dire lâcher les bords du Swingbridge, ça c'est sûr, ça swing quand on marche dessus. Et faut-il rappeler que nous avons une majorité de garçons dans la famille et que les garçons, ça aime faire peur aux filles !!!

mais ne vous appuyez pas sur le bord !!!

oui oui, c'est beau, mais bon, j'suis concentrée, allez, on avance, qu'on en finisse !

bon, j'peux avancer ? c'est bon ? j'ai l'air détendue ?

pauv' maman !!!

En tout cas, les enfants sont ravis. De mon côté je suis fière d'avoir fait la traversée, et je suis bienheureuse d'arriver sur la terre ferme, je me sens en sécurité. Nous commençons notre promenade. Un sentier aménagé nous mène à l'épicentre du tremblement de terre de 1929 (7,8 sur l'échelle de Richter) et au coeur d'une faille de 4,5 mètres, désormais recouverte de végétation. C'est assez impressionnant.

D'anciennes machines agricoles très rouillées sont laissées à l'abandon, ou exposées peut-être.

le rêve de tout garçon ...

Nous finissons notre boucle et nous retrouvons devant le pont suspendu. Bah oui, si on l'a pris dans un sens ... il faut le prenrde dans l'autre (sens).

De mon côté, j'accompagne Choupette sur ce même pont alors que les garçons, chef compris, décident de descendre en binôme et en tyrolienne. Alors j'essaie du mieux que je peux d'accélérer le pas pour arriver à temps et les prendre en photo, mais bon, faut avouer que je ne suis toujours pas très à l'aise, d'autant plus que le chef n'est plus devant moi pour me rassurer. Tant pis, Choupette fera l'affaire ...

vas-y Choupette, je suis derrière toi, tu ne crains rien !!!

Comme quoi, à 2 ans et demi, on ne se rend vraiment compte de rien ! Arrivées sur la terre ferme (ouf !), nous attendons, impatientes, la descente de la tribu virile de cette famille.

Hulru et Berlu sont prêts, 3, 2, 1 ... partez !!!

youhou !!!

ils ont l'air plutôt ravis, bravo les gars !

C'est au tour de chef et mini-chef ... l'un est plus détendu que l'autre !

je vooooole !!!

mouaih, c'était pas mal !

Tout le monde est enchanté. A savoir quand même : c'est une sorte d'attrape touristes mais super bien fait car sans touriste ou très peu et ça fait une pause très agréable. Mais sachez que nous aurions aussi pu jouer au chercheurs d'or, matériel fourni, pour 12$ NZD, remonter la rivière en jet boat pour 75$ NZD ou jouer à superman et traverser la rivière couché ou suspendu à un câble, pour 45$ NZD. Bref, pour la modique somme de 132$ NZD par personne, c'est à dire 75 euros par personne (gloups), nous aurions pu beaucoup nous amuser !!! Mais le chef est raisonnable, sa troupe aussi alors nous nous amuserons à continuer notre route dans notre camping-car volant, euh, roulant, c'est très drôle aussi parfois, surtout quand le chef double ....... un vélo !!!

Tout ça nous a creusé l'estomac, et nous recherchons un endroit sympa pour déjeuner. Parfois nous tombons sur un beau site, parfois c'est un simple bord de route. Cependant, je réalise à quel point nous avons pris notre rythme : alternance de route et d'activités, ou simples pauses. Les enfants passent entre 2 heures et 4 heures et demie en voiture par jour et sont toujours aussi étonnants. Ils admirent comme nous les paysages, guettent un faucon, découvrent un torrent, s'extasient sur la couleur de l'eau d'une rivière ou sur les dégradés de verts sur les montagnes. Ils font des jeux de société, jouent à "pierre-feuille-ciseaux", ou tentent les casses-tête chinois. Benoît arrivera le premier à faire un cube composé de 7 pièces différentes, en quelques minutes seulement ! Bref, je leur tire mon chapeau pour cette grande patience.

Sur la route, la forêt est toujours présente, mais moins tropicale et moins dense nous semble-t-il. Nous arrivons sur des terres plus agricoles, des champs à perte de vue. Une pancarte de la sécurité routière nous conseille de ne pas compter les moutons, humour très british ! Motueka, enfin. Cette étape nous rallonge la route mais nous sommes très désireux de visiter l'Abel Tasman National Park, un peu plus au nord et c'est pourquoi nous faisons ce crochet. C'est, d'après les guides, un joyau de la Nouvelle-Zélande.

Camping avec piscine, aire de jeux, barbecue (à nous les côtes d'agneau !), jeux d'échec géant ! Un paradis pour les enfants. Nous commençons par réserver un bateau pour demain (seul moyen d'atteindre l'Abel Tasman National Park). Malheureusement, la météo n'est pas bonne pour demain, pluie et mer houleuse. On nous déconseille fortement cette virée, surtout avec des petits enfants. Nous sommes tellement déçus. C'est un des endroits qui nous tenait à coeur, avant même notre départ. Mais tout n'est pas perdu, attendons demain, souvent la météo change, nous aviserons. Profitons de notre camping paradis et de cette fin de journée plus ensoleillée pour aller découvrir la mer. Nous marchons, en vain. On ne la trouve pas, pour un marin, c'est ballot ! Tant pis, allons découvrir la ville.

Henkel et Jeckel en grande conversation

les fameux supermarchés ouverts toute la semaine où l'on trouve du Nutella et tellement d'autres merveilleuses denrées !

des églises partout, anglicanes ...

église évangélique méthodiste etc etc ...

des boîtes aux lettres de toutes sortes ...

un pt'it thé ?

des rues sans prétentions

Après avoir fait le tour de quelques pâtés de maison, nous rentrons au camping, direction la piscine. Pur moment de joie pour les enfants. Un mur d'escalade pour sauter directement dans la piscine,

un toboggan. Choupette s'y met, accompagnée par son grand frère. Pas très rassurée au départ, carrément inquiète avant d'arriver dans l'eau, mais ...

enco' maman !

Joyeux moment. Il est temps d'aller dîner. Barbecue il y a, donc ce soir, c'est côtes d'agneau !!! Et ben non, à force d'avoir attendu, elles dégageaient une drôle d'odeur. Tant pis on mangera de l'agneau made in New-Zealand en Nouvelle-Calédonie, ça, c'est vraiment ballot !

Après cette longue et belle journée, nous vous envoyons à tous