A chaque jour suffit sa joie ...
En ce mois de mai, rien de prévu, pas de visite, juste une vie normale, un quotidien routinier, presqu'ennuyeux, une vie de tous les jours dans sa plus grande simplicité et des petites joies quotidiennes. Comme quoi, au paradis on ne passe pas son temps à courir sur une plage de sable blanc à moitié nu(e) avec un amoureux grand, beau et fort de préférence, le chef quoi ! On se lève, on prend son petit déjeuner, on part à l'école, ménage, repassage, courses, petit café pour le plaisir ou petit café pour parler boulot (caté, biblio, que sais-je encore ?), re-conduite, goûter, devoirs, bains, dîner et OUF, coucher les monstres. Et au milieu de tout ça, des petits moments sympa, des joies d'enfants, des moments importants, une nature généreuse. Comme ce merveilleux et très coloré petit oiseau venu visiter notre jardin et qui s'est misérablement crashé contre la fenêtre (c'est très propre les carreaux chez les Bigorneaux !). Une patte cassée, l'oiseau n'est pas très vaillant ...
mais fait le bonheur de Choupette ...
un temps seulement, puis meurt pour la plus grande joie des garçons !!! Mais heureusement ce soir c'est catéchisme et l'aumônier militaire passant par-là, il prendra soin d'enlever ce petit oiseau pour aller le jeter l'enterrer au fond du jardin.
non les enfants, il ne dort pas, il est MORT et non, on ne peut pas le garder !
Autre curiosité locale : cette perruche grand format appelée perruche de la chaîne. Il y en a quelques unes dans le jardin, elles se déplacent par quatre. On les reconnaît à leur bruit très particulier, une sorte de sifflement. Elles sont tout simplement magnifiques mais ne restent jamais très longtemps.
le ciel est très bleu chez nous ...
Nous avons aussi eu de rares fois des "lunettes", petit oiseau vert avec un contour blanc au niveau des yeux. Ils sont très beaux mais virevoltent en permanence et sont très durs à prendre en photo. Alors une photo dans notre jardin et une autre copiée sur internet pour que vous puissiez voir à quoi ça ressemble vraiment.
Un autre animal, moins curieux, moins local et moins rare : Choupette. Mais nooon pas notre Choupette, l'autre Choupette, celle de la garderie, un lapin noir, un peu timide,
qui mange des carottes et de la salade, renverse son eau et fait une quantité industrielle de petites crottes de lapin ! Donc le contrat était le suivant : je veux bien prendre Choupette (que Blandine appelle Coupette) mais je m'en occupe le moins possible, je l'accepte dans la maison la nuit mais dès les premiers rayons du soleil, la cage va dehors (à l'abri je vous rassure) et j'interdis à quiconque d'avoir l'idée saugrenue de lui faire faire une petite promenade dans le jardin, SINON JE LE MANGE !!!
Contrat tenu, enfin presque. Quelques bonnes volontés, mais très vite les enfants se lassent et moi je m'attache à ce petit lapin qui sent vraiment mauvais. 10 jours plus tard, bye bye Coupette, nous la rendons à la garderie qui lui trouve une autre famille d'accueil. Bon débarras !
Et puis la vie de tous les jours continue. Choupette grandit et met des barrettes, ça c'est une grande nouvelle. Mais elle ne les garde pas !
Les enfants continuent d' aller au CNC (cercle nautique calédonien) 3 fois par semaine.
Et qui dit natation dit compétition ou plutôt prise de temps. Les prises de temps permettent aux enfants les plus rapides de monter dans le groupe supérieur. Ambiance compèt', on est dans les gradins, on applaudit, on crie, on encourage, on a le coeur qui bat, on se prend au jeu. Bref, on est à fond et fiers de nos rejetons, qu'ils gagnent ou pas, l'important c'est de ...... PAR-TI-CI-PER !!!
75 mètres en 72 secondes, bravo champion. Il gagne haut la main la médaille d'or et passe chez les Marsouins. Événement familial. Nous sommes tous là pour les encourager.
Un chef très fier de son fils. Et une maman ravie mais un peu dubitative quant aux conduites avec deux enfants dans deux groupes différents, ça va en faire des allers/retours, heureusement Chantal est là. On se partage les conduites de nos bambins. J'accompagne tout de même Alexandre pour son 1er cours de Marsouins, il fait nuit, la piscine est presque déserte et durant 40 minutes, les enfants nagent sans s'arrêter, du dos, du crawl, de la brasse, de la nage papillon. Il me semble que c'est une torture. Alexandre ressort épuisé et au bord des larmes me réclamant de revenir en Crevettes. J'ai mal pour lui mais je le motive, je lui achète des Twix et des Mars pour le goûter, je l'accompagne encore et encore jusqu'à ce que le cours lui semble moins éprouvant. Je le trouve courageux et déterminé, il m'épate, il s'adapte et finit par être heureux, comme un poisson dans l'eau.
Puis viendra le temps d'une autre prise de temps. Maxime, se met une pression incroyable. Il veut passer en Marsouins et rejoindre son frère. Je pense que physiquement il n'est pas assez costaud, mais je n'ai pas mon mot à dire, c'est le chrono qui décide.
Nouveau départ,
sous le regard inquiète de Guillaume, mais Choupette semble rassurée et confiante.
Et voilà. La prise de temps est terminée. "Et alors ???" - "Bah quoi alors ?" - "Il est arrivé combientième ?" (c'est incroyable, ce mot a toujours existé, on l'a toujours utilisé et pourtant je crois que ça n'est pas français).
Bravo Maxime, passage en Marsouins. Ouf pour les conduites, c'est un soulagement. Je double mes achats de Mars et Twix pour leur donner plein d'énergie, de sucre, de calories. Le CNC arrive en fin de saison et va bientôt fermer ses portes, fin juin. En effet, c'est l'hiver, les températures sont fraîches et la piscine n'est pas chauffée.
La vie de tous les jours aussi, avec les enfants comme on les aime, natures. Parce que comme ça, sur le blog, on a l'impression qu'on ne fait que des trucs supers, que le travail est expédié comme par miracle, que ma maison est toujours rangée, que le dîner est toujours prêt, le linge toujours plié avec une bonne odeur de minidoux. Mais non mais non, il arrive, souvent, que les événements me dépassent (bon d'accord, rarement), mais quand même, parfois les enfants ne sont pas de doux amours bien habillés, bien élevés, toujours bien tenus. Regardez vous même ...
Choupette s'entraîne dans la baignoire,
Maxime s'entraîne à saluer. Alors Chef, t'en penses quoi ?
Alex rêve de casquette à l'envers, et y met tout son coeur, enfin tout son regard !
Choupette s'entraîne à ressembler à son frère. Et oui, derrière dans la chambre, c'est un gros gros gros b----l !
et Benoît s'entraîne à s'assoir sans chaise !
Bref, je crie, je range, je houspille, je râle, ils me rendent chèvre, m'exaspèrent. Choupette trouve que tout est "cool", à 3 ans, c'est moyen comme expression. Maxime adorrrre siffler et taper des mains. Benoît commence toujours ses phrases par un "mamaaaaaaaaaannnn, tu sais quoi ?" traînant. On a retrouvé 2 fois Hurlu et Berlu jouer à la Wii ; une fois à 22 heures passées alors que tout le monde dormait. Une autre fois à 6 heures du matin avant que nous nous levions pour aller à l'école. C'est quand même gonflé, non ? Bref, j'ai pas l'air, mais j'ménerve de temps en temps. Alors dans mes posts, je vous conte le plus chouette et omet bien volontairement de vous donner les détails d'une vie parfois fatiguante, si si, je vous assure, on n'est pas toujours en pleine forme, croyez-moi.
Le mois de mai a été aussi le mois de retour du Vendémiaire parti 4 mois en mission. Moment de retrouvailles pour les familles. Du haut de ma pointe, je regarde admirative ces familles parties retrouver leur conjoint et leur papa tant attendu. C'est un plaisir auquel je n'aurai pas goûté l'année dernière au retour de Libye, ce moment où enfin IL descend du navire, les enfants excités et timides, et nous, épouses, soulagées de pouvoir enfin un peu partager notre quotidien, mais avant faudra-t-il prendre le temps de se ré-apprivoiser avant de vraiment se retrouver. Bref, jour de fête sur la base navale.
Nous fêtons avec un peu de retard l'anniversaire de Maxime avec ses ami(e)s. Joyeux moment à la maison. J'ai de plus instauré grâce à l'heureuse initiative d'une amie, le "les garçons avec les garçons, les filles avec les filles". Je m'explique : je m'occupe des anniversaires de filles et le chef s'occupe des anniversaires de garçons. Quoi ? C'est pas juste ? Mais si, c'est parfaitement équitable, je ne vois pas où est le problème. J'ai quand même l'extrême gentillesse de préparer les gâteaux, la table et autres douceurs festives, mais non, c'est fini, je ne joue plus à la balle au prisonnier, ni ne cours après les enfants tout l'après-midi. Pendant que le chef s'épuise, je prends mon café et je vous le dis, c'est une joie immense de voir tout ce petit monde courir dans tous les sens, je savoure et suis d'un calme olympien. Comme quoi, c'est pas plus mal !
Enfin, les vacances arrivent, nous sommes fin mai. Le chef est en vacances la 2è semaine. Alors, pour occuper les enfants, rien de tel qu'un petit stage de voile à la section nautique de la base navale. Planche à voile pour les grands et jardin des mers pour Benoît. Encore un bon nombre de conduites mais quel calme dans la maison. Benoît s'adapte bien et prend plaisir à apprivoiser optimiste, kayak et planche à voile.
Apprentissage de l'équilibre ...
On se détend et on profite d'un moment de jeu puis rinçage obligatoire sous le regard amusé d'Alex et Choupette.
"mamaaaaaannnnnn, tu sais quoi ? c'était trop bien !"
remise de diplôme à la fin du stage
Et les traditionnelles chèvres de la base navale venues fêter l'événement ! Hurlu et Berlu auront eu un peu plus de mal pour dompter leur planche, trop de vent ou bien pas assez. Je salue tout de même leur bravoure car après 3 heures de stage, ils filent directement au CNC pour leur cours de natation. Et vous pensez donc que le soir venu, mes garçons sont éreintés, épuisés, fatigués. Et bien non, point de relâche de leur part, et excusez l'expression, mais qu'est ce qu'ils bouffent !
oui, il porte une combinaison car l'eau est froide, si si
et une autre remise de diplômes
Le mois de mai touche à sa fin. Le chef a pris quelques jours de vacances et nous partons à la découverte de terres inconnues. Mystère, il faudra attendre un peu, le temps que j'écrive mon post. Il m'aura fallu un bon nombre d'heures pour rattraper mon retard et vous conter ces deux derniers mois riches en événements et occupations. Les mois suivants ne seront pas de tout repos non plus.
Alors de notre île lointaine qui affronte l'hiver et ses températures glaciales, 18° le matin, 25° l'après-midi et 24° dans l'eau, imbaignable pour nous, pauvres "zoreilles" (métropolitains) acclimatés, nous vous envoyons à tous,
de bons baisers
de Calédonie.
Les Bigorneaux