Bouts d' Brousse ...
Bonjour bonjour ! On se lève. C'est "buffet" encore ce matin, alors on en profite, on fait ses réserves, on en met dans les poches, discrètement hein. Bref qu'on mange ou qu'on mange pas, c'est le même prix, alors ON MANGE !!!
Journée radieuse qui commence, le soleil est haut et chaud et ça nous va bien.
Après s'être délicatement restaurés, enfin complètement goinfrés et avoir fait un scandale parce qu'il n'y avait plus de mini-crêpes (oui oui, on les a réclamées, mais gentiment hein, on est des bigorneaux quand même !) nous quittâmes notre hôtel, un peu ballonnés. Direction la pointe nord de la Nouvelle-Calédonie, on ne peut pas aller plus loin. Enfin si, il y a bien un petit îlot pas loin puis cap sur les îles Salomon, le Vanuatu (ça fait rêver, hein ?) ou la Papouasie Nouvelle-Guinée (moins romantique, plus cannibale).
Alors vous pourriez trouver que cette pancarte ci-dessus est vraiment en mauvais état, mais sachez qu'elle est là, elle existe et ça, c'est incroyablement rare. Ici, on compte en pieds, en lieux, que sais-je, il n'y a pas de pancarte. Il faut une boussole, regarder le soleil, compter les routes qu'on passe sur la carte, bref, les calédoniens ne sont pas des champions de la direction. Nous voilà donc à 25 kilomètres de Boat-Pass, le point le plus septentrional du Caillou. La route est déserte, ambiance de bout du monde ...
Nous allons au Relais de Poingam, gîte réputé pour son emplacement et sa table d'hôte. Malheureusement l'endroit est souvent complet mais la table d'hôte est ouverte. Nous réservons donc pour le déjeuner et allons d'abord faire un tour sur la plage, histoire de faire un peu de sport !
il y a peut-être des bigorneaux !
L'endroit est très agréable et nous donne très envie de revenir nous installer ici quelques jours. Mais Boat-Pass nous attend, ce bout du monde que nous ne connaissons pas. Nous demandons notre chemin à la dame de l'hôtel. Selon elle, c'est à quelques minutes ... minutes calédoniennes, et sans pancarte !
Bon, Boat-Pass, c'est beau, mais entre nous, il n'y a rien à y faire. Alors on se pose sur la plage, on regarde les îles lointaines, on cherche quelques coquillages et on s'ennuie. Ou on a faim, je ne sais pas. Bref, nous levons le camp et retournons à Poingam pour déjeuner.
Allez, passons aux choses sérieuses, A TAAAAAABLE !!!
Je prendrais bien quelques crevettes. Le chef sera moins raisonnable et il a bien raison ...... crabe de Boat-Pass !
Nous nous installons au bord de la piscine d'eau de mer car le plat du chef est copieux et fastidieux. Alors pendant qu'il décortique, les enfants piquent une tête, je les surveille et le chef se régale. On n'est pas bien là ?
je me répète, mais à quoi bon, Benoît, IL N'Y A PAS DE POISSONS DANS LES PISCINES !!! Même d'eau de mer.
j'ai cherché des poissons mais j'en n'ai pas trouvé !
Nous quittons Poingam et reprenons la route en direction d'Arama. Cela nous éloigne de notre hôtel mais le col d'Arama vaut le détour, c'est Chantal qui l'a dit ! Nous prenons donc la direction du village d'Arama puis prendrons la route du col. C'est une piste, il n'a pas plu depuis un certain temps et nous pouvons a priori nous engager sur cette route sans souci. C'est encore une pure merveille : la route poussiéreuse, la mangrove au bord de la route, puis des palmeraies et enfin l'océan. Parfois quelques pins, c'est surprenant.
Une petite pause sur la plage de Nennon.
un cheval en liberté, au bord de la route
Nous arrivons à Arama. Sérénité est le maître mot, c'est incroyable. Au coeur du village, une petite église multicolore.
Nous quittons le village et allons vers le col. Le col d'Arama a une particularité : de là-bas, on voit la côte ouest et la côte est. Je crois que c'est le seul point de la Nouvelle-Calédonie où on a une telle vue. Et la route est de toute beauté.
une station essence, un peu ancienne
et la côte est, ou l'inverse, je ne sais plus.
Retour au Malabou, petite sieste pour moi pendant que le reste de la famille regarde sportivement la natation. Buffet puis retour au bungalow. Une petite envie d'"after" nous prend avec le chef. Nous mettons les enfants devant un DVD (oui oui, c'est très éducatif) et partons au bar du Malabou pour siroter un petit cocktail. Nous savourons, euh, c'est quoi ce truc ? Ma pina colada est imbuvable, Alexandre débarque quelques dizaines de minutes plus tard avec Choupette, échec. Nous devons nous rendre à l'évidence ..... nous devons nous occuper de nos enfants. Bon, on le savait déjà, on a juste essayé de se faire un truc tranquille en douce et ça n'a pas marché. Au lit la compagnie !
2è jour au Malabou, toujours du soleil, toujours la même vue. On ne s'en lasse pas, mais je vous avoue qu'on a faim et qu'on a bien envie de manger des crêpes sans devoir les réclamer ! La veille aura servie de leçon au cuisto, il y a abondance de ces douceurs bretonnes et on en mange plein, tant pis pour les autres, ils n'auront qu'à râler !!!
toujours la même vue au réveil, encore et encore
Puis comme il se doit, après un solide petit déjeuner, activité habituelle : la piscine.
Alex s'entraîne au papillon avant le retour à Nouméa
Mais au fait, Benoît n'a pas son tuba !!!! Aurait-il enfin compris qu'il n'y a pas de poissons dans les piscines ??? Et bien non. Il a juste oublié son masque et son tuba au bord de la piscine de Poingam. Ouf ! Notre séjour se termine. Nous quittons à regret la baie de Néhoué mais sommes assez contents de rentrer chez nous, avec une petite pause à Koné, comme à l'aller. Mais avant de prendre le cap du sud, nous souhaitons tout de même faire un petit détour par Poum, village où il n'y a rien, mais comme nous ne sommes pas loin, nous trouvons dommage de ne pas aller voir par nous même, pour pouvoir attester par la suite qu'effectivement, il n'y a rien à voir à Poum.
une belle pancarte toute neuve
Et voici .... POUM !
ses ?!?!? ... je ne sais pas en fait, mais c'est joli
Alors, unanimement et officiellement puisque nous y sommes allés et que nous avons vu Poum, nous déclarons solennellement
"QU'IL N'Y A RIEN A POUM"
Allez zou, en voiture, on part à Koné. Le paysage change, nous retrouvons les sorties de bureaux, enfin de carrières et leurs camions, la route est animée. Par hasard, nous rencontrons un couple d'amis de Nouméa. Nous nous arrêtons sur une aire de jeux et goûtons avec eux. Ils partent vers le nord alors que nous regagnons le sud. Bonne vacances les amis !
ah non ! le Charles a déjà logé le chef de nombreux mois, il suffit !
tapis roulant transportant le minerai depuis la mine jusqu'à l'usine d'extraction de nickel
Arrivée à Koné en semaine. Il fait nuit, les "gars" sortent de l'usine en bleu de travail, ils sont poussiéreux et font la queue à Koné Discount pour un sandwich. Ambiance de mine, les picks up se croisent. C'est tellement différent du week-end où tout est si calme. Nous arrivons avec joie dans le même hôtel que la dernière fois.
Jeudi, retour à Nouméa. Direction le sud et le paysage, toujours magnifique qui s'offre à nous. Nous nous habituons à ces grands espaces qui nous surprennent ; la Nouvelle-Calédonie est vraiment très peu habitée.
A l'approche de Bourail, nous ne résistons pas à l'envie d'aller faire un saut sur la plage de Poé pour pique-niquer. Et heureux de notre décision, nous nous émerveillons encore ...
Autant vous le dire, le vent souffle, une petite bruine bretonne tombe et ça caille carrément ! Alors un regard sur cette plage que nous aimons tant et zou on file.
L'estomac se fait entendre ... nous faisons cap vers le bord de mer, Bouraké, petit bout du monde. Un grand-père pêche avec ses petits-enfants, un reste de barbecue, l'endroit est beau mais malheureusement, l'endroit n'est pas très propre. La population locale n'est pas toujours au fait du respect de l'environnement. Moment de détente malgré tout pour chacun de nous.
Petit détour par le wharf pour vérifier l'état de la propriété de la Marine Nationale !!!
Et ces vastes plaines qui nous accompagnent jusqu'à Nouméa ...
De retour chez nous, heureux de ce périple. Ce n'est pas si simple de partir en vacances en Nouvelle-Calédonie, c'est une sacrée logistique. Je sais que les apparences sont trompeuses, mais croyez-moi, ça ne se fait pas en un claquement de doigts ! Mais ça en valait tellement la peine. En voiture, nous repérons déjà les endroits où nous irons la prochaine fois. Mais le temps passe, il passe vite et il ne nous reste plus qu'un an. Notre programme va être chargé mais nous nous en réjouissons car à force de découvrir ce pays, nous en découvrons les charmes improbables et tellement surprenants.
A tous nous envoyons
de bons
baisers
de la Grande
Terre,
les Bigorneaux.