Au commencement était ..... la fatigue.

Après avoir hibernée deux bonnes semaines, je me remets sur les ondes pour vous raconter notre arrivée, le début de notre nouvelle vie très endormie !

A notre arrivée à l'aéroport, bien évidemment, nous sommes curieux, avides de voir ces magnifiques paysages "carte postale", mais rien de tout cela. Il a plu la veille à Nouméa, sur la route nous découvrons un paysage vert et rouge, la végétation et la terre. Nous empruntons la voie rapide qui nous mène au centre ville (point d'autoroute dans ce coin du monde), la ville nous paraît d'une grande simplicité, mais ce n'est qu'un rapide aperçu. Puis nous arrivons sur la base navale, d'un côté l'entrée de l'arsenal (rien à voir avec Toulon) et de l'autre, le chemin qui mène à notre maison. 

Nous montons, la vue se dégage et nous arrivons en haut de la pointe, entourés par la mer, elle est partout, il fait beau, le paysage est magnifique, ce sera notre quotidien, pourvu que l'on ne s'y fasse pas et que nos yeux soient toujours émerveillés.

(bon, faut pas rêver non plus, c'est pas la vue qu'on a du salon, il a fallu que j'aille au bout du jardin pour prendre la photo. Au cas où on aurait de la visite, on aimerait pas que vous soyez déçus !)

Le jardin est à taille humaine, nous nous sentons à l'abri et avons l'impression de vivre en haut d'un arbre. Bougainvilliers, flamboyants et hibiscus, oiseaux merveilleux au doux cui-cui (rien à voir avec le moineau), papillons, mais aussi cafards, très peu mais vu la taille ça compte pour deux, et colonies de fourmis qui s'aventurent dans notre cuisine .... la nuit. Pourquoi pas ? Je vous rassure, elles sont de petite taille, rien à voir avec la bonne grosse fourmi de la plage de l'Estagnol (pour ceux qui connaissent, les autres allez-y, c'est magnifique ...la plage, pas les fourmis).

Petite précision, c'est l'hiver et les arbres ne sont par conséquent pas encore en fleurs, patience ...

La matinée se passe à déballer des cartons, Bruno part travailler (quel courage après ce long voyage), puis à l'heure du déjeuner, le sol se met à tanguer sous nos pieds, la fatigue revient comme un boomerang, il faut lutter, se discipliner pour rester éveillé, boire du café et bouger. Interdiction formelle de se glisser dans son lit avant 19 heures ce soir, sinon réveil assuré en pleine nuit. Alors nous nous activons, les enfants font du vélo autour de la maison, découvrent leurs chambres, déballent avec joie leurs affaires quittées il y a presque 3 mois. Malgré tout, nous sommes alourdis par la fatigue. Quant arrive l'heure du dîner, je propose une merveilleuse idée, car oui, il y en a UN à Nouméa, une virée au Mac Do, pas de dîner à préparer et après, zou au lit. Erreur fatale, la voiture berce les enfants, qui un à un tombent de sommeil. Benoît tangue puis sombre, c'est au tour de Blandine de s'endromir dans mes bras, Alexandre (oui oui, notre Alexandre jamais fatigué !) et enfin Maxime. Nous tentons en vain de les réveiller en leur faisant miroiter ces délicieuses frites, mmmhhh, mais rien n'y fait, Morphée est dans la voiture, sans aucun doute ! De retour à la maison, c'est un spectacle affligeant de têtes endormies, Benoît ne trouve pas ses frites les yeux fermés et de toute façon s'endort avant même de les mettre dans sa bouche, bref, échec, tout part à la poubelle sauf pour Bruno (qui n'aime pas jeter) et pour moi (c'est Mac Do quand, même !).

On sent chez Maxime une petite curiosité culinaire (c'est mon fils, quand même),

mais je vous rassure, la fatigue aura raison de lui.

Nous avons réussi à tenir jusqu'à 19 heures, bravo les enfants ! Nous les couchons, appelons nos familles pour les rassurer et partons nous coucher, il est 19h30, mon Dieu que c'est bon d'être au lit. Rideau !

1er réveil, il est 22h, hum, un peu tôt pour se lever quand même. 2è réveil, il est 4 heures, c'est mieux. Je me lève, Maxime apparaît vers 5h30 puis le reste de la famille se lève doucement. Nous vivrons à ce rythme nocturne pendant une petite semaine avec des réveils à 3 heures du matin, sans l'ombre d'un espoir de retourner se coucher et avec une faim terrible, mais bon, je ne suis pas mère courage et préparer un p'tit dèj à 3h, faut pas pousser. Alors on bouquine (les livres amenés de métropole, points de magazine intelligent, ils sont hors de prix, tant pis on rentrera inculte mais pas ruinés !), on traîne, on admire le lever du soleil (5h30 en hiver). Et vive l'ADSL, je peux appeler mes copines, bref on s'occupe comme on peut.

Aujourd'hui, nous sommes tous calés et vivons au rythme de la vie ici. Levés tôt, couchés tôt. De toute façon on a que les chaînes publiques, France 2,3,4 et 5 et en plus ce sont les programmes de la veille. et oui, quand on regarde le JT, c'est celui d'hier, on a eu du mal à comprendre au début mais on s'y fait.

Voilà pour les débuts "difficiles", ça n'a l'air de rien mais le décalage horaire est un des points les plus "douloureux", pour moi en tout cas.

Coming next : les paysages, oui oui je sais je l'ai déjà dit, mais bon ici on est pas en vacances. C'est pas parce qu'on est à l'autre bout du monde qu'on a rien à faire. Les courses, encore, bah oui, c'est justement parce qu'on a les courses à faire qu'on a pas le temps d'aller se promener à la plage (qui est juste en bas, ça c'est pour vous embêter) et l'école, quelle bonne idée l'école, merci Charlemagne ! C'est pas lui qui a inventé l'école ? C'est dans la chanson, non ? J'vous l'avais dit, je suis inculte (mais pas ruinée !). Le stage de voile (pas cher), les vacances (trop longues), la bibliothèque (trop chouette), bref (!!!), la suite quoi.

A tous,

bons baisers de Calédonie.

Les bigorneaux