Une journée d'exception ...

26 janvier 2012

Jour 4 - Lake Tekapo - Mount Cook - Arrowtown

(album Mount Cook)

Debout tout le monde, oui oui, les poux aussi, on se réveille ! Aujourd'hui, la nature nous attend, l'eau, la montagne, la neiiiiigggge.

Même lapin nous a accompagné, faut dire qu'il ne prend pas de place ...

Alors re-"le soleil vient de se lever ...", re-pliage de campement, on s'améliore, on commence même à être pas mauvais du tout. Nous quittons donc le lac Tekapo pour rejoindre à la base (c'est marqué sur notre planning !) la ville de Queenstown située plus au sud. Mais non loin de là se trouve le Mount Cook aux cimes enneigés. Que faire ? On y va ? On n'y va pas ? Cela nous rallonge considérablement la route puisque c'est une voix sans issue, et qu'une fois arrivés à bon port, il nous faudra faire demi-tour pour reprendre notre chemin pour le sud. Allez, on est des Bigorneaux quand même, non ? On tente le tout pour le tout, on ne reviendra pas de si tôt en Nouvelle-Zélande. Alors on en profite, zou, en route pour le Mount Cook. Mais il est vrai que voyager en CC sous-entend de passer de longues heures sur la route. De mon côté, je savoure les paysages, mais ce n'est pas toujours très drôle pour les enfants. Mais la récompense est là, nous aurons eu mille fois raison de dévier notre itinéraire. La route nous mène tout d'abord au lac Pukaki.

Nous sommes époustouflés par cette immensité, la montagne proche, l'eau ..... turquoise,

et surtout ce sentiment d'être tout petit. C'est juste grandiose. Nous entrons ainsi dans le Mount Cook National Park (territoire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO) et longeons le lac Pukaki sur une cinquantaine de kilomètres avant d'arriver dans le village de Mount Cook ou Aoraki (nom maori), au pied de la dite montagne, sommet le plus haut de la Nouvelle-Zélande qui culmine à 3 754 mètres. C'est aussi (moins culturel, mais bon, on n'a jamais dit que les bigorneaux étaient intelligents, hein !) le lieu de tournage du film Vertcal Limit. La route est à nous ...

nous sommes en pleine période touristique, une sorte de 15 juillet/15 août sur la côte d'Azur et sur les routes, pas un chat, pas un touriste, rien, même pas une voiture. Nous en croisons épisodiquement, c'est un pur régal. Rappelons que la Nouvelle-Zélande ne compte qu'un peu plus de 4 millions d'habitants pour une superficie représentant la moitié de celle de la France et environ 34 millions de moutons !!! Ça fait bêêêêcoup, non ? Bon aller, je m'égare en bêlleries. "La route", il faut se concentrer. Bah oui parce que le chef, il aimerait bien regarder le paysage de temps en temps mais la dame elle conduit pas ! C'est aussi pour ça que la dame elle prend des photos ! Aller, on vous en montre encore quelques unes, histoire de pas être rapiat ...

une petite pause s'impose, d'ailleurs le GPS nous le rappelle souvent : "vous conduisez depuis 2 heures, arrêtez-vous dès que possible". Bon, elle va se taire la dame. On fait ce qu'on veut nous, on est des bi-gor-neaux !!! On s'arrête quand on a faim. Bon quand même pause pipi pour les uns, poste d'observation pour les autres, on se dégourdit les jambes, pif paf pouf, mais bon, faut pas traîner, la route nous attend et aujourd'hui, y a du kilomètre à avaler. En voiture Simone ! Et re-du paysage ...

on s'approche des montagnes

toujours personne ... ça fait rêver les parisiens, hein ???

ça bouquine au lieu de regarder le paysage ...

On s'approche de plus en plus. Voilà le Mount Wakefield, qui cache le Mount Cook. Ce dernier ne se laisse pas apercevoir si facilement. Il faut être plus curieux, plus patient. A ce moment-là, quasiment seuls sur cette immensité, nous venons de quitter le lac et touchons du doigt le pied des montagnes, nous sommes justes ébahis, heureux, dans nos petits souliers tellement la nature est belle et imposante.

Nous voilà arrivés dans le village, au pied des montagnes. Et quel bonheur de voir de la neige !!! Nous garons "the" CC et trouvons un petit sentier de randonnée qui longe cette imposante montagne. Le temps s'est réchauffé, le soleil est avec nous.

franchement, c'est pas juste merveilleux ???

ma Choupette ... ah bah non, un écossais semble-t-il

aahhh, la voilà ma belle Choupette

et le fameux Mount Cook (Aorangi ... perceur de nuages)

Je dois avouer à ce moment précis que j'ai beaucoup de mal à me dire qu'un jour il va falloir rentrer. Nous sommes encore plus loin de la France, les gens conduisent à gauche et ne parlent pas la même langue que nous, mais je me sens tellement plus proche de cette culture que de la Nouvelle-Calédonie. Alors, j'en profite, je respire, je revis et je savoure chaque instant dans ce pays merveilleux.

Nous écourtons notre si douce promenade pour reprendre la route. En effet, le Mount Cook était un petit extra que nous nous étions accordés mais en ce 4è jour, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre de retard sur notre itinéraire et nous devons rejoindre Queenstown ce soir. Nous réalisons aussi qu'il est important de ne pas arriver trop tard le soir sur nos camps de base, d'une part car nos soirées sont remplies (préparation du dîner, transfert des photos sur l'ordinateur, douches pour toute la famille) et nous pensons qu'il est important pour les enfants de s'aérer un peu, de jouer et de se détendre avant l'étape du lendemain.

Nous empruntons donc la même route pour le retour et en profitons pour faire une pause déjeuner, au milieu de nulle part.

le déjeuner du chef, un bon saucisson-beurre

La route est toujours aussi belle. Nous nous dirigeons maintenant vers le sud, en vue du fameux prochain village, Twizel, où nous pourrons trouver une pharmacie pour acheter un anti-poux et un peigne à poux. La route à changé, les couleurs sont très différents mais toujours ces vastes étendues qui s'offrent à nous, c'est assez escarpé, nous peinons dans les côtes.

Enfin nous arrivons près de Queenstown, mais bifurquons en direction d'Arrotown, joli petit village à l'allure anglo-saxonne.

Seulement 2 400 habitants, une rue principale et une rivière "Arrow River" où il reste encore de petites quantités d'or. Ce soir l'apéro est bien mérité, nous avons roulé environ 5 bonnes heures et avons vu de merveilleux paysages, nous sommes presque saoulés par tant de beauté. Nous nous arrêtons dans une pub charmant,

une bonne bière pour le chef, un verre de chardonnay made in New Zealand pour moi, les enfants jouent sur les pelouses et attendrissent les heureux clients du pub. Nous savourons pleinement ce moment de repos sur un fond musical ... mais qu'ouis-je ??? Les Fleetwood Mac ???

A écouter mais bon c'est pas obligé non plus, hein !

Nostalgie pour moi de ces mois passés à Londres, il y a tant d'années, walk-man sur les oreilles (pour les djeun's, le walk-man est l'ancêtre de l'I Pod et on y mettait des cassettes et on ne rit pas, respect pour les anciens SVP !!!). Bruno réalise qu'il aura bien du mal à me faire monter dans l'avion pour rentrer. Nous accompagnons notre apéro d'un petit garlic bread (pain à l'ail, ça c'est la traduction pour les anciens, on est ouvert chez les Bigorneaux, on a un public large !). Tout est là, ça s'appelle un moment de bonheur, un de ces moments suspendus où on voudrait que le temps s'arrête.

Mais le temps ne s'arrête pas, les enfants ont faim et notre rituel du soir nous attend. Alors je m'extirpe de ce doux moment en ne sachant pas si j'en aurais d'autres et en même temps, quelle joie de l'avoir vécu. Aller, c'est reparti, retour au CC à pieds, dîner puis une fois les enfants couchés, j'essaie du mieux que je peux de trier mes photos, marquer les lieux que nous visitons et surtout je m'astreins à tenir mon journal de bord pour ne rien oublier. Alors c'est une fois que tout mon petit monde dort (même le chef), que je prend ma plume et mon cahier et que je gratte toutes mes pages blanches. Dehors, quelques néo-zélandais rient de bon coeur, il fait nuit, la journée était belle ...

A tous,