Et on va où maintenant ?

23 septembre 2012

Cette année en Nouvelle-Calédonie est passée très vite. De bons moments mais aussi des moments plus durs. Je sais que ça ne vous paraît pas si évident que ça, mais être déraciné, même sur une île, ce n'est pas toujours facile. Alors moi j'ai beaucoup râlé, un peu pleuré puis râlé encore et puis j'ai souri, j'ai ri et j'ai compris. Compris que quoiqu'il arrive, à chaque déménagement, j'ai besoin d'une année pour m'adapter, découvrir, découvrir une ville, une île, ses habitants, nos voisins, nos futurs amis. Bref, on ne peut pas faire l'économie de cette première année d'adaptation, le temps de l'oubli me disait ma voisine de Chaleix et elle avait raison. Et un beau matin, je me suis sentie revivre, j'allais bien, c'était bien. Enfin j'étais chez moi mais pour ......un an encore !!! Et pas un jour de plus.

Alors avec le chef, on a fait le bilan de nos pérégrinations et on s'est rendu compte qu'on n'avait pas fait grand chose ! Et le nord-est ? Et les îles Loyautés ? Et l'Australie ? Et la Nouvelle-Zélande, c'est fini pour toujours ? Et le Vanuatu, il paraît que c'est superbe ? Il suffit de comptabiliser les vacances du chef et les milles destinations à découvrir pour se rendre compte que tout ne sera pas possible. Il faut donc faire des choix et surtout ne pas perdre de temps.

Et du coup le chef a la bougeotte !!! Et derrière, faut que ça suive ! Les week-end sont chargés, on part tôt, on rentre tard, on file en bateau, on fait les valises, les glacières, les lessives, on bouuuuuuuuuuuge et ça nous va bien.

Pour moi, femme de marin dans l'âme et mère au foyer, et bien restons dans le cliché : des dîners qui reprennent à la maison, un déjeuner avec vue sur la mer ou à l'ombre d'une jardin tropical, des cafés. Il y a les Cafés de la Pointe, oui oui, c'est moi qui l'ai fait ! Une fois par mois, la maison ou plutôt le jardin est ouvert. Bon pas à tout le monde, hein, c'est pas l'armée du salut. Des amies, des amies d'amies, une sorte d'open bar so chic et sans alcool (c'est le matin quand même, faut pas pousser) avec vue sur Nouméa, à l'ombre des flamboyants. On peut y passer ou non, rester un moment ou filer en coup de vent, au gré de ses envies et de son emploi du temps, mais toujours pour le plaisir ...

Il y a aussi les cafés pour accueillir les nouvelles, on tâtonne, on repose éternellement les même questions, "tu viens d'où", "des enfants ?", "ici pour 2 ans ?", "votre logement", "le décalage horaire". Bref une fois encore on recommence depuis le début, on s'apprivoise, on se plaît ou non, mais avec le sourire, on souhaite la bienvenue à ces familles qui ont quitté leurs racines et se retrouvent sur cette si belle île. Étrange, ce sentiment îlien, il faut s'y faire. Ça ne change rien me direz-vous. Et bien si, ça change tout. Oui, on se sent enfermé même si tout est beau, oui on a l'impression d'être emprisonné et de ne pouvoir se libérer, nos repères sont éclatés et comment dire à nos familles et à nos amis en métropole qu'on est au paradis et qu'on se sent parfois si mal ? A certaines quelques semaines suffiront, pour d'autres ce sera plus long mais soyez-en sûres chères arrivantes, un jour vous vous lèverez et sentirez tous les bienfaits de cette île qui malgré ses incohérences nous apporte une douceur de vivre incomparable. Ce qui est merveilleux ici ne se voit pas, ça se ressent.

Oulala, je me ramollie et j'en oublie notre fureur de vivre et de parcourir la Grande Terre et ses environs. Alors on s'est fait une nouvelle édition du Parc de la Rivière Bleue, mais avec le 4x4. Toujours aussi beau, le paysage, pas le 4x4.

la photographe toujours attentive

les pins colonaires

la terre rouge ...

Et avant de marcher, on prend des forces. J'vous l'donne en mille ..... de la SALADE DE RIZ, jolie jolie !!!

une nouvelle paire de baskets pour Choupette, trop contente

le chef et son 4x4

ma troupe de choc

sur le pont Pérignon, on y danse, on y danse ...

le chef, détendu,

Choupette trouve ses chaussures bleues, enfin ... rouges,

Maxime EST rouge.

Malgré quelques petits soucis de coloration, nous nous promenons dans le parc, enchantés par ces merveilleux paysages et sommes épatés pas l'endurance de Choupette qui marchera presque 2 heures. Bon vers la fin, nous avons chanté pour rythmer la cadence mais elle a tenu. Allez, je vous laisse découvrir encore une fois ce Parc de la Rivière Bleue ...

Fin de la promenade, c'est ce qu'on appelle un bon bol d'air ! Et par conséquent il faut un bon goûter avant de reprendre la route vers Nouméa que nous trouvons bien agitée et bien bruyante ! C'est la ville !

Les semaines se passent dans l'attente du week-end et des éventuelles sorties. S'il y a trop de vent, les sorties bateau sont annulées. Mais par grand soleil et mer calme, on sort en mer. Alors pas encore de photos car quand on part, il faut préparer la salade de riz, les gilets de sauvetage, les serviettes, les masques et les tubas, l'eau, crémer la compagnie car les UVA attaquent. Bref une sortie en mer, ça se prépare. Puis il faut descendre le bateau à la mise à l'eau, faire la manoeuvre, garer la voiture et la remorque. Autant vous dire qu'on ne part pas en un claquement de doigt même si l'on commence à franchement s'améliorer. Alors penser à l'appareil photo n'est vraiment pas dans nos priorités, même si on le regrette car arriver sur un îlot, c'est tout simplement magique, eau transparente, patates de corail, poissons, sable blanc .... et des copains, du rosé, des chips. Y a pas à dire, on n'est pas malheureux ! Alors quand même, je vous montre des photos piquées sur le web pour vous montrer les îlots qu'on a fait, attention aux yeux et bon automne à tous. Allez, sans rancune ...

îlot Goéland

Ah lala, c'est pas gentil de montrer des trucs pareils. Bon en même temps rien ne vous oblige à venir zieuter tout ça, hein ? Alors c'est vrai que depuis qu'on a le bateau, on a juste à se dire "tiens, si on faisait un petit tour ?" et hop, les Bigorneaux en bateau et nous voilà au beau milieu du Pacifique. Bon en même temps, sur un îlot, y a rien à faire, celui-çi est minuscule, alors on reprend le bateau et on va sur un autre îlot. C'est un peu comme les stations de métro à Paris, vous voyez, on passe d'île en île comme de station en station, hein, rien de bien compliqué.

et hop ...

... à l'îlot Maître ! On se baigne juste à gauche du ponton ou de l'autre côté de l'îlot quand il n'y a pas de vent.

Entre deux sorties, il y a la semaine, celle où tout le monde travaille. Le chef au bureau, les enfants à l'école, moi au ménage, courses, repassage, jardinage, bien que pour ce dernier poste, j'ai de gentils messieurs qui viennent me filer un coup de main. Enfin après la sieste, quand même, ici c'est une institution !

oui oui, ils dorment dans mon jardin

Et le week-end arrive alors les idées fourmillent. On va où, on fait quoi ? Allez, le Parc des grandes fougères ! Deux bonnes heures de route, deux heures de marche dans le Parc et rebelote pour la route. mais ça en vaut la peine car au parc des grandes fougères, il y a ..... des grandes fougères !

la forêt, très sombre

deux p'tits gars très costauds

je me demande lequel des deux fait marcher l'autre à la baguette

un banian

Et une bonne bande de singes prêts à grimper sur n'importe quoi !!!

une belle fougère

une végétation luxuriante

un panorama de toute beauté

et encore des fougères,

Et nous reprenons le chemin du retour, un peu fatigués, mais la route est belle, le troupe est détendue. Nous savourons cette ambiance si reposante. Et le chef me demande comment on fera l'année prochaine, comment se passer de ces si merveilleux paysages ? N'y pensons pas, prenons notre temps et profitons-en.

La journée se termine, le soleil se couche. Nous arrivons à Nouméa, c'est le carnaval et pour la première fois depuis bien longtemps, nous sommes pris dans un embouteillage. On s'en fiche, on a tout notre temps. Le week-end n'est pas terminé et demain, pas de vent, donc bateau sur l'eau, donc salade de riz !

Et hop ! On prépare le bateau,

on va le mettre à l'eau,

C'est parti, direction l'îlot Signal.

Trempette, rosé, salade de riz. Nous retrouvons des copains et finissons la journée à 4 familles.

Nous rentrons à Nouméa en début d'après-midi car le vent se lève. Une petite toilette de chat pour notre beau bateau puis farniente à la maison parce qu'une journée au grand air, ça épuise, si si !

Quelques jours plus tard nous apprendrons qu'en ce dimanche où nous avons vogué sur l'eau, des baleines se trouvaient non loin de là. Plein de baleines. Et nous n'avons rien vu. Depuis nous scrutons l'horizon à chaque sortie mais elles sont normalement parties. Le lagon Sud de la Nouvelle-Calédonie est un des endroits privilégiés pour l'observation des baleines à bosse où elles viennent se reproduire du mois de juin à la mi-septembre. Tant pis pour cette année, nous attendrons le mois de juin prochain pour aller voir ces imposants mammifères.

Voilà pour un mois d'août bien chargé. Le mois de septembre commencera par deux semaines de vacances, destination ... mmmh un peu de suspense, on ne va pas tout vous dire, non ?

A tous nous envoyons