Thio façon Koh Lanta ...
Les vacances continuent pour le plus grand plaisir .... des enfants ! Mais nous les mamans angoissons à l'idée de devoir occuper nos marmots toute la journée durant. La plage ? Bof, vu et revu ! La piscine ? Ils y vont 3 fois par semaine ! Ooooh sont blasés ces bigorneaux, c'est agaçant !!! Alors avec Elle, on réfléchit, si si, ça nous arrive. Et on se décide pour Thio, petit village de la côte est à 1h30 de Nouméa et capitale du nickel, donc on a des chances de voir du rouge (on a dit voir ... pas boire !)
Le hic, c'est qu'on part sans nos maris, et à la limite de ce qu'on appelle la côte oubliée ! Mais ça ne nous fait pas peur. Mise en place du programme culinaire, bagages, matériel de camping. Je remplis la voiture qui est pleine à craquer et zou, en route pour Boulouparis, puis cap à l'est par une route transversale qui nous mène à Thio. En route mauvaise troupe, à nous l'aventure !!!
La route est d'une beauté à couper le souffle malgré des nuages persistants. Mais il ne pleut pas, c'est donc une bonne chose.
Après 1 heure et demi de route, nous arrivons à Thio sous une pluie battante ! Nous nous arrêtons sur la plage de Moara pour camper. Impossible, la terre est gorgée d'eau, impossible de planter une tente, ni même de sortir de la voiture sans être trempée. Ayant entendu parler d'un autre camping, un peu plus loin, celui de Port Bouquet, nous décidons de poursuivre notre chemin. La route se rétrécit, voire elle est effondrée par endroits, nous passons 2 creeks, le ciel s'assombrit et la pluie ne se calme pas. Que faire ? Elle ne veut pas rentrer, moi j'ai des doutes. Par chance, Lui qui travaille parfois à Thio nous a proposé de passer cette 1ère nuit avec nous. Nous ne rentrerons donc pas à Nouméa. De toute façon de nuit et par ce temps, ce serait bien imprudent.
Les enfants s'occupent comme ils peuvent. Et nous montons les tentes sous un abri. Ouf nous sommes seuls et nous pouvons "squatter" l'abri. Les tentes sont montées de nuit, autant vous dire que ça n'est pas simple ! Nous avons le moral mais ne savons pas exactement à quoi va ressembler notre virée camping entre minettes. Peu importe nos états d'âme, nous devons finir le campement pour nous assurer une nuit correcte.
Au loin, des phares ... hourra, Lui arrive, nous sommes sauvés ! Une présence masculine ne nous déplaît pas. Benoît, en arrivant, m'a demandé "Maman, quand est-ce qu'on ira au bout du monde ?" (véridique). Et je lui ai répondu : "Nous y sommes !" Allez, nous avons 8 enfants à nourrir ! Purée mousseline/saucisses, miam ! Même moi je suis ravie.
Après avoir eu des problèmes d'éclairage, de montage de tente, d'invasion de moustiques gros comme des mouches, un enfant malade et après avoir réalisé que nous étions à 25 kilomètres de Thio, presqu'à la fin d'une route goudronnée, en somme, nous étions vraiment au bout du monde, Elle ayant oublié son portable et moi-même n'ayant plus de forfait ... nous nous endormons, ou plutôt, nous nous réfugions dans nos tentes en attendant que le jour se lève pour que la lumière du soleil nous rassure. Dans ma tente, c'est un vrai jeu Tétris : Benoît dort la tête aux pieds, Hurlu est perpendiculaire à moi et repose ses jambes sur les miennes, Choupette dans un même esprit repose ses pieds sur ma tête. Et un pipi au lit ! 1h42 du matin, mais où est ce fichu pyjama de rechange !!! Le sommeil me gagne enfin, ouf !
Réveil avec quelques éclaircies, enfin !
non ce n'est pas un camp de gitans, c'est nous !
et bien il y en a une qui a bien dormi !
poète malgré tout ... merci Benoît !
Malgré une dure nuit, ça en valait la peine. Belle vue au réveil, quand même ...
On est loin de la plage de sable blanc et de l'eau turquoise. Mais c'est ça aussi la Nouvelle-Calédonie.
seul au monde ...
Curieux du monde qui nous entoure, nous nous aventurons sur la route qui surplombe le camping. Oui oui, nous avons bien dormi dans un camping ! Il y avait quand même une douche et des toilettes, que nous avons préféré ne pas utiliser, vu l'état. Mais la tribu voisine a fait sa petite ronde lucrative pour récupérer quelques 5 000 CFP, coût pour avoir dormi sur "leur" territoire !
Lui est revenu pour déjeuner avec nous, entre deux mines de nickel.
Nous découvrons une petite cascade ... en fait un tuyau sorti de nulle part qui crache de l'eau.
hum, pas très ragoûtant ... mais au point où on est est ...
Après une bonne salade de .... et non raté, une bonne salade de pâtes, nous décidons d'écourter notre séjour et de rentrer à Nouméa, car après cette courte éclaircie, le temps ressemble à ça ...
et camper une deuxième nuit sous la pluie et occuper les enfants par ce temps-là ne nous enchantent guère. On remballe tout dans les voitures et reprenons notre route sinueuse sous une pluie battante.
Bye bye le camping de Port Bouquet. Et merci Choupette d'avoir pris ton parapluie Barbie qui nous a été bien utile ! Malgré le temps, la route est belle et parfois rouge ...
Nous rentrons couverts de boutons de moustique, je soupçonne Choupette de nous faire une petite varicelle. Nous sommes vannés mais heureux d'être partis malgré une météo peu favorable. Le chef nous accueille, soulagé sans doute. C'était un camping épique mais sympa qui nous donne bien envie de recommencer. En attendant de prochaines aventures, nous vous envoyons à tous,
bons baisers
de Calédonie,
les Bigorneaux.