Petit à petit, l'oiseau fait son nid ....... mais l'oiseau a faim !

Cela fait maintenant plus de 3 semaines que nous sommes installés au loin dans le Pacifique et après ces débuts ensommeillés comme vous avez pu le lire précédemment, nous trouvons doucement nos marques, prenons quelques habitudes et commençons notre vie sur le Caillou. Les routes nous deviennent familières même si nous avons toujours un plan dans la voiture. J'ai bien capté le trajet de l'école, la route qui nous mène à Carrefour, le centre ville, l'église, la garderie, la banque, le marché, bref, un vrai poisson dans l'eau ! Je n'ai en revanche toujours pas compris pourquoi les voitures ont parfois 6 vitesses sachant qu'on dépasse rarement le 70km/heure ! Nous avons enfin trouvé une voiture, loin du 4x4 que nous imaginions, c'est introuvable surtout en version 7 places, et nous sommes rabattus sur un Zafira qui n'est pas de 1ère jeunesse. Nous espérons seulement qu'il nous conduira là où nous voulons aller, sans trop de problème mécanique car ici la plupart des pièces détachées arrivent par bateau !!!

Et le temps est venu maintenant de vous parler ..... DES COURSES ! Et oui, l'inévitable, les fameuses courses hebdomadaires, passage obligé pour nourrir toute notre petite famille. En bon ménage français moyen, nous sommes tous partis (oui oui tous les 6) faire LES courses. Jusque là, tout va bien. Alors, comment vous expliquer, ici, même si nous retrouvons les mêmes enseignes qu'en métropole, les rayons ne sont pas "chatoyants", c'est une ambiance un peu déprimante et surtout, c'est hors de prix. Enfin pas tout mais la plupart des produits sont beaucoup plus chers qu'en métropole. Ce qui nous a valu pour cette 1ère expédition d'avoir un caddy presque vide pour une somme tout à fait astronomique. Et rien pour le dîner ! Je ne vous parle même pas des laitages, moi qui aime tant la crème fraîche, c'est un luxe, et les yaourts sont inabordables. Le chocolat est un doux rêve, d'autant plus qu'il arrive ici déjà bien blanchi par la chaleur. Seuls les M&M's restent intacts alors je garde cette habitude d'en avoir chaque jour pour le café (merci Odile!). En revanche, la viande est très accessible ainsi que certains poissons à condition qu'ils viennent du large et pas du lagon car à force de manger trop de poissons du lagon, on finit par attraper la gratte, je vous laisse vous documenter sur le sujet. Le problème, c'est qu'après avoir mangé du "poisson grattouilleur", on a du mal à s'en passer, ils sont tout simplement délicieux.  Alors il faut demander au poissonnier avant d'acheter ou bien se renseigner, d'autant plus qu'ici, point de lotte, de sole ou de cabillaud. Perroquet, thon blanc ou thon jaune, barracuda, tazar, saumon des dieux, loche, carangue, vivaneaux, des noms inconnus pour nous, un vrai mystère.

Bonjour les amis !!!

Belles langoustes, ce sera pour la prochaine fois ...

Notre première virée au marché fut un plaisir pour les yeux, l'ambiance est agréable ...

Bon, comme ça, ça fait pas nickel, mais, en même temps, on n'est pas au Bon Marché !!!

C'est mon stand régulier, la mère avec ses filles, toujours souriantes,

me choisissant les meilleurs produits et généreuses en fin de marché

... mais il nous a fallu découvrir des espèces inconnues et changer nos habitudes horaires. Et oui, aller au marché après la messe ou après avoir traîné le samedi matin est une erreur.

Le marché ouvre ses portes à 4h30 du matin et à 11h, ils commencent à remballer, restent encore quelques étals de fruits et légumes et quelques poissons mais le choix est très limité. Tout est au poids, c'est merveilleux pour la salade, un peu moins pour les ananas, mais quel régal ! Les kiwis de Nouvelle-Zélande sont succulents, les fruits de la passion (appelés pomme-liane) et les ananas ont du goût. Que mon cher livreur de fruits et légumes à Toulon me pardonne, mais ici, nous retrouvons la saveur de tous ces fruits sucrés. Alors, ce n'est pas donné, mais on mange divinement bien. Nous avons même craqué pour la très pittoresque noix de coco !

 

Le monsieur du marché nous a très bien expliqué comment l'ouvrir avec la machette, mais j'avoue qu'en bonne citadine, c'est un objet que je n'ai pas pensé à mettre dans ma caisse, quelle idiote je suis !!! Alors nous y sommes allés (enfin Bruno) au marteau, ça marche très bien. Nous avons tous bu l'eau de la noix de coco (sensation assez désagréable) puis consciencieusement, j'ai pelé la noix pour râper ensuite la pulpe (merci Thermomix). Alors, effectivement, seuls sur une île et complètement déshydratés, l'eau de la noix doit paraître comme un cadeau.

Il nous reste encore à découvrir toutes sortes de légumes inconnus pour nous, la patate douce, l'igname, la papaye verte, la chouchoute et attendons l'arrivée des mangues et autres douceurs.

  D'autres étals ...

Les boubous ...

Le petit orchestre du marché, sur des rythmes très tranquilles,

je vous le rappelle, on est dans le Pacifique, pas au Bon Marché !!!

Il n'y a apparemment pas de spécialité culinaire ici, c'est un mélange de cuisine du Pacifique (poisson cru), de cuisine asiatique et de cuisine française. Mais je ne m'aventure pas trop sur ce sujet, nous sommes ici depuis quelques semaines seulement.

Alors de très loin, nous vous envoyons par le coeur toutes ces saveurs que nous aimerions tant partager avec vous. Merci aussi pour vos commentaires et vos mails, nous sommes heureux de vous lire, même si nous ne répondons pas toujours.

A tous, bons baisers de Calédonie

Les bigorneaux