Nous irons au bout du monde ...

3 février 2012

Jour 7 - Te Anau - Bluff

(Album Invercargill)

Ce matin, c'est les vacances, pas de réveil. On dort, on dort et on dort. Notre programme nous indique que seulement 2 heures de route nous attendent, c'est à dire pas grand chose par rapport à ce qui nous attend les prochains jours. Alors nous nous levons, Bruno et moi, le soleil brille,

les enfants nous suivent petit à petit et c'est dehors que nous prenons notre petit déjeuner car il ne fait pas trop froid, même si les polaires sont nécessaires.

bonjour Choupette

dur dur ! Voyez quand même le pot de Nutella, luxe pour nous, pauvres habitants de Nouvelle-Calédonie !

Nous gérons la partie logistique du camping-car : vider les eaux usées, faire le plein d'eau propre, le plein d'essence puis enfin, nous nous ravitaillons pour la journée au supermarket local. Nous sommes prêts et quittons Te Anau pour le grand sud de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande, direction Invercargill et empruntons la Southern Scenic Route. Cet itinéraire n'est pas touristique et sa fréquentation est assez marginale. Autant vous dire que nous ne croiserons que quelques voitures ! Cette route n'en est pas pour autant moins magnifique que les autres et mérite vraiment le détour.

Ce pays est vraiment d'une grande beauté, rempli de vastes espaces, de moutons, de peu d'habitants, de rares maisons sans étages perdues dans la "pampa". Je vous laisse profiter du paysage en image ...

Et encore un bel exemple du trafic routier en Nouvelle-Zélande. Pour une fois, notre guide ne se sera pas trompé !

En plus des milliers de moutons, nous croisons aussi quelques vaches,

et surtout des sortes de faucons, il y en a un nombre invraisemblable. Alexandre en aura vu au total une bonne cinquantaine. L'un d'entre eux est au bord de la route, il prend son envol au moment même où nous arrivons sur lui. Peur du contact avec la tôle de notre camping-car, Bruno freine, mais non, l'animal prend son envol devant nous, se déploie majestueux puis s'enfuie. C'est incroyable. C'est ça la nouvelle-Zélande, être au beau milieu de la nature préservée. Malheureusement pas de cliché, car estomaquée sur mon siège, je n'ai pas eu le temps de dégainer mon reflex, dommage.

Durant notre trajet, nous ferons un certain nombre de pauses. Tout d'abord à Tuatapere. Pas d'escale mais une traversée lente du village dans la "capitale de la saucisse", si si, c'est écrit sur les pancartes ! 579 habitants, ça fait beaucoup de saucisses chacun !!! Strasbourg n'a qu'à bien se tenir ! C'est une sorte de village fantôme avec des pancartes de saucisses, de vieilles maisons menaçant de s'écrouler, quelques magasins aux étals étranges avec des objets venus d'un autre temps comme des poussettes anciennes, très anciennes. Bref, on se serait cru dans une autre dimension, un peu flippant, même ! Nous passons notre chemin et nous arrêtons ensuite à Mac Crackens Rest, joli point de vue ...

nous retrouvons la mer, vivante, odorante, elle est belle.

"the" photo de famille (oui oui, je parle très bien anglais !) et zou re-en voiture Simone, on a faim de paysages merveilleux, on veut en voir d'autres. C'est ça qui est extraordinaire, c'est qu'on ne sait jamais ce qu'on va voir, c'est toujours une surprise. La Nouvelle-Zélande offre mille couleurs, mille paysages, la montagne, la mer, calme ou agitée, la campagne, de vastes horizons ou les montagnes abrupts. On devient gourmands des yeux ...

Nous repartons et nous arrêtons à Cosy nook, minuscule village où l'on peut voir quelques vieilles maisons de pêcheurs. Une seule en fait, la voici ...

Dehors le vent souffle, on se régale. Nous y ferons une pause déjeuner bercés par l'odeur de la mer, un peu trop forte à mon goût et je choisirai donc le décor confiné et sans odeur de notre camping-car. Mais bon, dehors on voit la mer, la campagne alors je sors le bout de mon nez, mon appareil-photo posé dessus et au grand désespoir du chef, je mitraille encore et encore. Il se souviendra de moi avec l'appareil devant les yeux, c'est sûr. Mais bon, c'est grâce à qui qu'on a des super photos, hein ?

les arbres balayés par le vent, puis figés, impressionnant

bon on peut retourner sur la plage ???

voue remarquerez que les cheveux poussent, on n'est pas loin de la barrette !!!

Puis on a continué notre petit bonhomme de chemin. Autre pause, à Colac Bay, repaire de surfers. Visiblement pas aujourd'hui, le village est désert, encore un village fantôme.

Donc pas de beaux surfers blonds et musclés mais une famille en pleine forme et des p'tits gars super heureux, on est bien, mais qu'est-ce qu'on est bien ...

Ils sont pas beaux tous ? Hein, franchement ?

Toujours ces maisons sans étages

Bon et puis pour les amoureux des Simpson's, il y a à Colac Bay en déco de ville une cabane en forme de bus avec Marge et les autres. Moi, ça m'amuse ...

Nous repartons, la baie est magnifique. Face à la mer, des maison simples avec de grandes baies vitrées. Et si on s'installait ici, on serait bien, non ? Le Chef n'a pas l'air d'accord, un peu trop loin de la famille sans doute. En fait carrément loin de tout. Mais que font les gens qui habitent ici ? Depuis que nous sommes partis, nous avons été émerveillés à chaque instant. Plus notre voyage avance, plus nous sommes ébahis par toute cette beauté.

Avant d'arriver à Invercargill, nous passons à Riverton ; nous ne nous arrêtons pas mais le village est charmant.

Enfin nous arrivons à Invercargill, 50 000 habitants, c'est énorme !!! Grande ville aux larges artères, l'architecture est victorienne, mais, que se passe-t-il ? Quel jour est-on ? Samedi ? Les rues sont désertes. Le guide nous parle de "friendly city" pour l'accueil chaleureux de ses habitants, mais ils sont où les habitants ? On se croirait dans un décor de cinéma. Nous marchons dans les rues de la ville,

the water tower (château d'eau) crée en 1888

jusqu'à Queenspark et découvrons le plus grand espace vert de la ville, un enchantement. Des roses par milliers, l'odeur nous chatouille les narines,

les enfants découvrent un mini chateau-fort,

et s'en donnent à coeur joie. De notre côté, nous savons que nous avons encore mille choses à découvrir, tellement de paysages à admirer, mais les enfants nous étonnent beaucoup par leur patience et leur aptitude, qui s'accroit chaque jour, à découvrir le pays, à être attentif à la nature, aux oiseaux, aux couleurs. Alors les parcs (qui sont tout à fait extraordinaires en NZ), sont pour eux un bon moment de détente et nous nous réjouissons toujours de les voir se défouler. Et comme dirait Maxime ...

merci mon Dieu !

youpala !

Bon, c'est bien gentil les preux chevaliers, mais nous on aimerait bien voir le reste du parc. Alors zou, fini le toboggan, allons admirer les fleurs et profitons d'une douce promenade. Aaaahhh mais qu'est-ce que c'est que ça ??? Un autre super parc avec des jeux d'eau ! Ni une ni deux, à peine arrivés les enfants sont déjà pieds nus en train d'essayer de s'arroser. Ils sont heureux, nous aussi alors on se pose, on les regarde et on apprécie. Rien ne presse aujourd'hui, nous sommes presque arrivés à bon port, alors carpe diem.

C'est hallucinant, un vrai paradis pour nos chères têtes blondes. Alors c'est avec difficulté que nous essayons de les sortir de là car certes, il ne nous reste que peu de route mais nous ne savons pas où dormir, il faut être prudent. Nous allons donc encore plus au sud. 30 kilomètres et nous arrivons dans une étrange ville (1850 habitants !), Bluff, port naturel d'Invercargill. Pas très charmant ce village, plutôt industriel, ou portuaire. Nous sommes un peu déçus car nous avions prévu de dormir dans les environs. Qu'à cela ne tienne, on est à Bluff, autant faire le tour de ce bout de terre. Et nous avons eu raison. Après une tentative sur les hauteur,

nous rebroussons chemin, la pente est raide et le camping-car peine. Nous allons donc plus loin sur la côte, à défaut d'aller plus haut, et arrivons "at the end of the land".

C'est ici le début ou la fin de la Nouvelle-Zélande, le point officiel de la ville la plus sud, le bout du monde pour les kiwis. Après nous, quelques îles subantarctiques puis le pôle sud. Nous sommes heureux. Mais qu'a donc ce pays de si extraordinaire pour qu'on s'y sente aussi bien ?

Et c'est ça qui est génial en Nouvelle-Zélande, c'est que nous sommes au bout du bout et au-dessus de nous, un bon petit resto panoramique, cuisine locale. La ville est réputée pour ses huîtres plates mais ce n'est pas la saison alors va pour des "fried oysters". Bon on est d'accord, c'est pas très breton mais bon fallait bien goûter la spécialité locale.

Puis des moules vertes du pays, un bon petit Sauvignon des Malborough (nord-est de l'île Sud de la NZ, à voir dans quelques jours), et une vue extraordinaire.

Nous sommes au bout du monde, au "drunken sailor" !!! Nous savourons ce merveilleux moment, encore un. Vous noterez que ce soir, c'est fête, c'est resto et je ne cuisine donc pas dans ma cuisine/entrée/salle de bain de 1 m2. Et encore du fantastique : dans la plupart des restaurant en Nouvelle-Zélande, on apporte aux enfants de quoi s'occuper, comme des coloriages, pour qu'ils ne s'impatientent pas !

Bon, nous aussi on commence à être un peu "drunken", les enfants ont fini assiettes et coloriages et partent en plein délire,

et notamment choupette qui se lance dans le fameux "Haka",

so chic Choupette !

Repus et légèrement grisés, nous reprenons notre maison roulante pour trouver un campement pour la nuit. Un seul camping, sommaire mais encore bien équipé et propre. Pas de réception, une enveloppe à remplir, coordonnées, nuités, on met les sous qu'il faut, on nous fait confiance ! Et c'est au bout du monde que nous nous endormons. Demain une longue longue route nous attend, nous commencerons notre remontée vers le nord en repassant par Queenstown pour atteindre Wanaka. Il nous faut dormir.

A tous, nous vous envoyons de