Et si on jouait à cache-cache ?

14 février 2012

Jour 9 - Wanaka ...

(Album Wanaka 2)

Aujourd'hui pas de carte, pas d'itinéraire. On vous l'a dit, c'est repos. Enfin on vadrouille mais on ne sort pas de Wanaka, le Chef est en vacances !

C'est donc notre 2è jour à Wanaka. Bêêêêêê ..... nous sommes réveillés très tôt ce matin, comme nous nous y attendions, par nos voisins les moutons. Mais nous traînons, rien ne presse. Cela dit, "buller" toute la journée, ça ne va pas nous plaire alors les bigorneaux se sont quand même préparé un petit programme pour la journée. Rester curieux et en même temps rester fidèle à notre projet et faire plaisir aux enfants.

Donc réveil en douceur, puis on se prépare. Bien que nous restions dans le coin, il nous faut quand même sécuriser la camping-car, même pour quelques kilomètres seulement. Alors nous répétons notre rituel matinal et partons pour une promenade, l'ascension du Mont Iron. C'est une colline formée par les anciens glaciers qui ressemble à une bosse de 240 mètres en face du lac Wanaka. La ballade semble facile au départ ...

même Choupette marche en rythme

Nous marchons joyeusement, "happy family" nous dit une dame. Happy, happy, on voit bien que ce n'est pas elle qui s'en occupe tous les jours ! Mais nous prenons le compliment quand même, ça s'appelle un retour sur investissement ! Ici les familles nombreuses sont rares, nous voyons peu d'enfants.

Puis la route se met à monter, mmmh, Benoît a mal au dos, Maxime se traîne en ralant, Choupette se laisse porter par le Chef,

trop facile ... " allez les gars, courage ! est-ce que je râle moi ?"

et Alexandre grimpe devant nous, vaillamment. La côte est raide mais le paysage est de toute beauté. Nous en prenons encore plein les yeux.

Une pause s'impose, on boit un peu car il fait chaud, puis hop on repart, le sommet nous attend. Courage les lutins.

Et c'est ainsi que les enfants apprennent qu'après l'effort, point de réconfort car il y a la descente et la descente ça fait mal aux mollets. Mais après l'effort donc, une belle récompense, on domine la vallée. C'est magnifique.

Encore un petit effort, on se tient droit pour la photo. Vous êtes des "winners", bravo !!! Hip hip hip ... hourra !!!

euh, c'est pas très dynamique tout ça ...

allez, repos !

Nous faisons une courte pause puis redescendons par un autre chemin, on fait une boucle pour retrouver le camping-car. On sent les enfants plus légers et plus rapides, même s'ils découvrent, comme nous l'avons dit plus haut, que la descente est aussi douloureuse. Mais l'entrain est là,

Choupette court avec lapin qui est de sortie

Les garçons passent devant nous, Choupette veut marcher. Ambiance joviale qui va vite virer à l'angoisse. Pris dans leur élan, les garçons ne s'arrêtent pas et n'ont pas le réflexe de nous attendre. Sans inquiétude au départ, Bruno est moi marchons tranquillement. Mais nous commençons à nous inquiéter ; nous interrogeons quelques marcheurs qui ont bien vu les enfants plus bas. Alors nous nous rassurons. Nous arrivons presque en bas de la colline et toujours pas de trace des enfants, les marcheurs que nous croisons maintenant en sens inverse ne les ont pas vu. Nous sommes en Nouvelle-Zélande et nous avons perdu nos enfants. Mais où sont-ils ? Nous arrivons au bord de la route, rien. Bruno prend un chemin, moi un autre avec Choupette dans les bras, nous courrons et hurlons leurs prénoms. Aucune réponse. C'est le grand vide, la panique, mon coeur de maman chavire, cela fait presque une heure que nous ne les avons pas vu, une heure, c'est long, très long. Au loin le camping-car, j'aperçois Alexandre marchant vers moi. Bruno est arrivé avant moi et a demandé à Alex de venir à ma rencontre pour que je ne m'inquiète plus. Je suis partagée entre la colère et la joie de savoir que tout va bien. Ils se prennent un savon puis nous les prenons dans nos bras. Juste heureux de nous savoir tous ensemble. De leur côté, ils ont marché, sans souci, puis ne nous voyant pas, ils ont soi-disant été pris de panique et ont marché jusqu'au camping-car en étant sûrs de nous y trouver. Vérité ou 1ers mensonges d'enfants aspirant à un peu plus de liberté ? Ils sont restés groupés et ont rejoint notre point de départ avec un bon sens de l'orientation et pour cela, nous les félicitons ... un peu, mais pas trop, quand même, faut pas pousser !

C'est donc en famille que nous rentrons déjeuner au camping. Les enfants filent avec Bruno à la piscine pendant que je m'affaire dans la cuisine. Côtes d'agneaux prévues ... ah bah non. Pas de barbecue dans le camping, c'est trop compliqué, ce sera la fête des fruits et des légumes. Nous reportons notre dégustation d'agneau made in New-Zealand pour un autre jour. De retour, les enfants s'adonnent au joie du trampoline, en concurrence avec 2 jeunes neo-zélandais. Pas très aimables, un peu bruts même. Ils mettent la musique à fond dans leur caravane pour pouvoir sauter en rythme, ils monopolisent le trampoline. Bref, on se fâche un peu pour que les enfants puissent jouer à leur tour.

Décidément, ce n'est pas le meilleur endroit que nous ayons eu depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande. Tant pis, patience, nous ne passerons pas l'après-midi ici. Après notre déjeuner végétarien, nous partons pour Puzzling World.

Puzzling World vu de notre chemin de promenade du matin

Puzzling World est le paradis de l'illusion. Une pièce penchée, de l'eau qui coule en montant, la verticalité et l'horizontalité ne sont pas relatives ! Je n'ai pas tout compris mais le chef, oui. On n'est pas chef par hasard, non ?

Une pièce avec des visages qui nous suivent du regard,

hologrammes, et un labyrinthe, "the Maze" où l'on doit trouver quatre tours, une jaune, une rouge, une verte et une bleue, dans un certain ordre pour les plus forts et dans le désordre pour les moins doués ! On nous indique qu'il faut compter 1/2 heure à 1 heure.

Nous allons dans un sens, puis dans l'autre. Le chemin est le bon par ici, puis une impasse. On passe sous des ponts ou dessus, bref parfois on avance, parfois on tourne en rond, c'est à en perdre la tête !

Les enfants cherchent, repèrent les lieux, impriment le labyrinthe d'en-haut, peine perdue, c'est un vrai casse-tête, même le chef a du mal à si retrouver. Mais pari gagné, dans le désordre, nous trouvons nos 4 tours ...

et bouclons le tout en 24 minutes top chrono, trop forts les Bigorneaux.

Aaaaaahh mais c'était sans compter le temps de retrouver la sortie ! Et nous voilà repartis sur le pont, sous le pont, dans un sens, puis dans l'autre. Nous sommes désespérés et croyons que nous n'y arriverons jamais.

Le Chef me propose même de prendre une issue de secours !!! Non mais dis donc, il sait qui je suis ??? Ensemble on est parti, ensemble on rentrera ! Et 35 minutes de plus auront été nécessaires ! Je vous avoue qu'on avait songé à se séparer pour être plus efficaces et augmenter nos chances, mais vu l'expérience du matin, on a préféré rester groupés. Je dois avouer aussi que nous avons pu mettre en pratique le fameux 6è sens, l'intuition féminine, couplée avec l'extraordinaire mémoire d'Alexandre, et hop la sortie ! Ouf, on n'en peut plus !

LA sortie !

bravo les Bigorneaux !

Petit passage par la boutique aux 1000 casses-têtes chinois, de quoi occuper nos soirées !

assise sur la table, aucune éducation la p'tite !

Nous en profitons pour acheter quelques jeux à nous faire perdre la tête. Un de nos enfants nous étonnera, lequel ? Mystère ...

Entre notre marche du matin et le labyrinthe, nous sommes épuisés et décidons d'aller nous reposer au bord du lac.

je n'ose plus dire que c'est beau, mais quand même, c'est beau, non ?

Toujours les même dans l'eau ...

Pendant que le chef et Maxime se baignent courageusement, nous restons sur la plage, les regardons et savourons pleinement ce moment de détente, rien ne presse.

L'heure avance, il faut penser à rentrer. Retourner dans notre camping ne nous enchante pas tellement, pourtant nous avons payé nos deux nuits. Tant pis, nous décidons de changer d'endroit et d'aller dormir au milieu de nulle part. Nous faisons nos débuts dans le camping sauvage. Direction le lac Hawea.

la voilà notre carte du jour !

Nous trouvons rapidement un site au bord du lac, la vue est superbe. Les enfants sont un peu déçus de quitter le camping avec piscine et trampoline mais arrivés en pleine nature, ils se réjouissent de lancer des cailloux dans le lac, encore et encore. Nous sommes ravis, seuls au milieu des montagnes.